Pour cette chronique, je choisis donc l'esquive et prends le parti de comparer deux traductions : celle de J.-F. Angelloz chez Flammarion, et celle de
Roger Lewinter republiée récemment aux Éditions Héros-Limite.
Concernant le contenu, la traduction de J.-F. Angelloz et la restitution de R. Lewinter sont très différentes. Si celle de J.-F. Angelloz est très fluide, très « française », celle de R. Lewinter accroche d'avantage le regard et perturbe le lecteur. Elle nécessite d'avantage d'attention à la lecture, il faut reconstruire le sens des phrases qui n'est plus donné aussi facilement que dans le texte d'Angelloz. R. Lewinter a visiblement souhaité s'attacher à la métrique, il a souhaité conserver, coûte que coûte, le nombre de pieds de chaque vers de R. M.
Rilke. Les conséquences s'en ressentent sur les constructions de phrases. le sens du texte devient beaucoup plus difficile à saisir pour un francophone, et nécessite d'avantage d'attention de la part du lecteur.
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