On a l’été
Été la bienheureuse éternité
d’une course pour rien
les ombres grandissent elles aussi
à mesure que le soleil bascule dans la mer.
Enfin le vaste rayon
des après-midi passées à l’ennemi
comment dire
la fermentation des yeux
sous les soleils suspendus
les visages croisés
comment dire l’usure
de la lumière jadis sur une telle
rivière lisse.
Qui hésite
Tu tiens par les ciels
l’idée de partir
et tu attends
les saisons qui poussent dans ton œil
tantôt
jetteras-tu tes regards comme des dés
ou bien joueras-tu au héron
sur le bord de ton ombre.
« Je ne me souviens de rien
j’ai moins de souvenir qu’un enfant »
« La lune couleur isabelle
Sous la nue de l’incendie
Creuse comme un poème d’amour raté. »
ça parle pendant qu'ailleurs
les bébés se font
et les atomes fondent.