AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Nouch971


Comment exprimer un indicible profus de multiples résonnances ? Sans assignation apparente, libre et qui pourtant fait écho à une intrication de références intérieures et extérieures, de Ghérasim Luca à Meschonnic, qui s'entrelacent autant qu'elles se défont.
Les mots se jouent des sons. Ne cherchez pas à isoler l'un, car il renvoie à d'autres, comme un chant choral, polyphonique. Ce Je sera toujours un autre, obsessionnellement. C'est un jeu de miroir au visages multiples et unique à la fois. Kaléidoscope de ces parties du corps qui se montrent et se cachent et s'échappent pour s'assembler dans des associations invisibles à celui qui en chercherait la raison. Car tout dans ces soulèvements de l'âme s'égare dans des renversements infinis, des tohu-bohu de tons, de situations, de couleurs sensuelles qui nous charment jusqu'au vertige. Celui de l'amour comme le chantait Bashung, car tout chez Serge Ritman reste avant tout une mise en relation d'une fugue de sentiments en émeute. le langage du poème fait littéralement corps dans un alliage inédit qui créé son propre matériau en fusion-effusion érotique et charnelle, une invention réinventée de l'autre et de soi, toujours renouvelée et sans cesse inaccomplie.
Ces poèmes vous font entrer en aventure comme une voix qui vous arrive sans savoir dans l'urgence d'une injonction.
Commenter  J’apprécie          20







{* *}