Le dernier chalet

Se voir ainsi, au détour d'une phrase, comme quelqu'un d'autre dont on voudrait être l'ami, écrit-on pour autre chose?

Le matin, avant de travailler (nous utilisions ce mot plutôt qu'écrire, sans doute pour échapper à la peur de n'être pas inspirés) (...)

(...) la merveille des étés qui chantent et des livres de Gabrielle Roy, c'est qu'ils sont uniques, qu'ils chantent sans se répéter, ou plutôt que ce qu'ils répètent, personne ne l'a dit et chacun l'entend pour la première fois.

Avoir un ami plus vieux que soi, l'admirer et être admiré par lui, qu'est-ce qu'un enfant peut demander de plus pour grandir, devenir autre sans cesser d'être soi?

Sagesse de Thoreau qui, sur son lit de mort, répond à un ami qui lui demande comment c'est de l'autre côté : « Un monde à la fois! »

Parcourir de grands espaces inconnus qu'on ne prend pas toujours la peine de nommer, plutôt que de regarder pousser le temps dans un lopin de terre, n'est-ce pas être plus près de l'« extrême fixité des choses qui passent », comme les rayons d'une roue s'immobilisent en atteignant une certaine vitesse?

« N'y pense pas avant, n'y pense pas après, fais-le. », telle semble être la devise des sages, des bricoleurs et des jardiniers.

En fait, j'aimais mieux les outils que le potager lui-même. Je faisais un potager pour que ces outils ne soient pas en chômage, pour leur faire prendre l'air et du coup me sortir de cette sorte d'oisiveté et de captivité qui est la tâche de l'écrivain.

Trop de souvenirs, trop de rêves empêche de partir, pas assez empêche d’avancer.
(171)

Je me regarde regarder tout cela qui m'enveloppe, ...
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