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Critique de Roman_eBVB


Et si l’on prenait une minute pour s’arrêter sur un tout nouveau roman âgé d’à peine quelques mois, Puisque C’est Ma Rose ? 😃

« Éclore » est le premier tome d’une saga nommée Puisque C’est Ma Rose, écrite par Jade River. J’ai encore du mal à ne plus l’appeler Katt Evans, pseudonyme sous lequel je l’ai connue à l’époque où ce livre faisait ses premiers pas sur la plateforme littéraire Wattpad 😂 Déjà à l’époque, le tout premier chapitre mis en ligne m’avait grandement séduite à bien des niveaux, mais je peux vous dire que ce sentiment perdure et s’est définitivement ancré une fois la dernière page tournée ☺

Si je devais vous le résumer avec mes mots, je dirais ceci : Abélia Rhodes est une lycéenne dont l’esprit, nourri à la littérature et la combattivité que lui permet d’exprimer son amour pour la boxe, lui semble en décalage avec les autres jeunes de son âge. De nature assez discrète, elle parvient assez adroitement à éviter de s’attirer des problèmes. C’est sans compter sur l’arrivée de son nouveau professeur de littérature, Monsieur Valverde, dont la nature secrète et intrigante l’électrise au point de la pousser à bien des remises en question. Ils tenteront tous deux de garder leurs distances malgré la perte du contrôle de leurs émotions qui se profile à l’horizon…

Le plus difficile va être de m’exprimer sur plusieurs détails sans rien spoiler, mais rien n’est impossible ! 💪 Commençons par les personnages : il est rare de trouver de nos jours des protagonistes aussi complexes et réfléchis. L’auteure, loin de tomber dans le piège de la simplification d’une entité, que l’on pourrait justifier trop simplement par l’argument de son jeune âge, apporte un soin tout particulier à leur tisser une toile de fond solide et leur conférer la véritable complexité d’esprit et d’âme que chaque individu porte en lui, et qu’exacerbe tout particulièrement l’adolescence.

Rien qu’Abélia est toute une œuvre complète et complexe à elle seule. Issue d’une famille dont le schéma classique s’efface au profit d’une originalité encore peu usitée dans la littérature de notre génération, Abby se construit sous nos yeux, tout en nous révélant progressivement des fragments de son passé qui éclaire notre esprit sur son évolution. Les limites s’effacent progressivement, et l’on plonge avec elle dans son abîme de sentiments et d’émotions, sans chercher à se raccrocher aux bords que délimitent des repères tout-faits bien inutiles.

Pour ne rien révéler, je ne pourrais approfondir sur chacun des personnages qui interviennent, mais je ferais une petite exception pour Noah. Cet ami d’Abélia a immédiatement su provoquer mon profond attachement pour lui. À moins d’être incapable d’éprouver de l’empathie pour lui, il est bien difficile de ne pas en arriver à cette conclusion. Sa complexité et ses nuances en font quelqu’un de très spécial. C’est au travers de sa propre histoire et la manière dont elle s’entremêle avec celle d’Abélia que l’on renoue véritablement avec la définition d’amitié, de compréhension, de limite et d’amour.

Le style de l’auteure a indéniablement eu un impact sur la lectrice que je suis. C’était déjà le cas à l’époque où je l’ai découverte, mais avoir pu conclure cette lecture me laisse encore plus songeuse – de la meilleure manière possible – sur la question. La façon dont Jade nous fait entrer dans le récit est tout en dégradé, et c’est très appréciable. Les informations arrivent toute en douceur, sans que l’on ait non plus à courir après pour les obtenir.

Le plus frappant est cette impression dès les premières pages d'un plan cinématographique, comme si une caméra partait du tableau d’Albrecht pour dézoomer progressivement, révélant les différentes "couches" du personnage principal. Celle-ci a su me toucher, d’autant que je nourris cette impression de me retrouver en elle : une fille capable d’analyser un tableau pendant des heures, de s’abîmer dans des réflexions sur des sujets littéraires, qui écoute de la musique pour relâcher la pression, qui passe ses vacances à lire. Beaucoup pourront s’identifier à elle, d’ailleurs, mais la manière dont elle est décrite et réfléchit me parle vraiment. C'était à peu près en ces mots que je m'étais déjà exprimée à l'époque à la suite de la lecture du premier chapitre 😇

Une des grandes forces du récit, c’est aussi la manière dont on apprend à aimer les défauts de chacun. Si tout le monde semble bien gentil de base, chacun a ses failles, ses moments durs et surtout, chacun évolue et change à mesure que les situations se succèdent. C’est très intéressant à voir, bien plus proche de la vérité qu’on ne pourrait l’imaginer et la cohérence s’en ressent grandement.

Enfin, le dernier point que j’aimerais soulever et qui me semble faire partie intégrante de la force du récit, ce sont les sujets de société abordés. Et non pas de la manière conventionnelle à laquelle nous sommes habitués. Ce n’est pas une leçon de morale à chaque ligne, un jugement émis de la part de quelqu’un qui a un avis qu’il estime être le bon, le seul. C’est une invitation à l’acceptation, au lâcher-prise, à l’envie de voir plus loin que le bout de son nez et un doigt d’honneur aux qu’en-dira-t-on. C’est l’envie de ne pas se focaliser sur un seul problème, puisque que, comme dans toutes les destinées, il n’en existe pas qu’un mais toute une batterie qui nous poursuivent – et qui ont d’ailleurs une fâcheuse tendance à se réunir pour faire la ronde autour d’un feu de joie dont on se passerait bien 🙄

Si on plonge avec Abélia dans le terrier sans fond du lapin, que poursuivait jadis Alice et qui n’est autre que la projection des épreuves qu’elle enchaîne, c’est un voyage dont on ressort grandi. Certes, les émotions négatives sont de mise, mais on se concentre tout au contraire sur la beauté des réflexions et des sentiments d’Abby.

Cela n’est peut-être que mon interprétation personnelle de la chose, bien sûr 😏 Tout comme Monsieur Valverde, je suis moi-même partisane « des théories qui veulent que l’auteur n’ait qu’une responsabilité consciente mineure de ce que nous tirons de son œuvre ». « Et qui dit lecteurs, dits interprètes ».

Ayant conclu sur le fond, je vais m’attarder sur la forme, à présent. Quand Jade nous a annoncé via la plateforme Wattpad qu’elle allait être éditée, au-delà de la joie que m’a apportée cette bonne nouvelle, une appréhension m’est venue : à quoi allait ressembler la couverture ? Comment trouver le visuel parfait pour ne pas trahir l’histoire et lui rendre hommage ? Eh bien, je dois dire que je n’ai pas été déçue ! 🤗

Je me souviens avoir pensé que la couverture était très équilibrée et tout simplement jolie lorsqu’elle a été mise en ligne, mais de pouvoir tenir le roman entre mes mains, je n’en suis que plus convaincue. Le grain du papier n’a pas cet aspect complètement lissé de la plupart des livres vendus sur le marché, il a une texture particulière qui conforte cet aspect tout à la fois ancien et moderne. Il y a un raffinement certain dans l’arrière-plan choisi et la police du titre renvoie à une image aussi florale que romantique, sans tomber dans la côté gnangnan que l’on pourrait trouver à la chose. Le bandeau de la Collection Infinity ne gâche rien et se retrouve même en parfaite harmonie avec le reste de la couverture, rappelant le code couleur adopté et respecté de bout en bout.

‍Il en va de même pour la quatrième de couverture, elle nous plonge directement dans le monde de ce récit. C’est comme une porte vers un univers alternatif où les couleurs sont plus douces, les sentiments plus profonds, l’ambiance plus propice au calme le plus plat comme le plus grand déchaînement d'émotions. Le résumé remplit très bien son office, dévoile ce qu’il faut pour attirer sans trop en révéler, tout ce que l’on demande à un bon synopsis 💁

Concernant la présentation intérieure, rien à redire. J’apprécie grandement la police utilisée et cette impression de pages bien remplies, que confèrent les marges plus étroites que la moyenne. Mention spéciale aux liserés qui encadrent notre lecture et qui nous maintiennent bien plongé dans l’univers de celle-ci, j’ai adoré ce soutien visuel. La lecture n’en reste pas moins aérée par la taille idéale des chapitres, qui apporte des pauses bienvenues pour reprendre notre souffle.

En somme, cela a été un véritable plaisir de pouvoir enfin lire les derniers chapitres qui me manquaient depuis tout ce temps pour conclure ce premier tome. Une chose est sûre, j’ai hâte de découvrir la suite de Puisque C’est Ma Rose 😉

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Le petit mot de la fin 🖋

Ce retour sur « Puisque C’est Ma Rose Tome I : Éclore » n’est que le fruit d’une appréciation générale de la lectrice perdue au milieu d’une foule de tant d’autres que je suis. Les remarques, positives comme négatives, qui y sont établies ne sont que le reflet de mon avis personnel sur la question et ne sauraient s’autoproclamer références en la matière ☝

N’hésitez donc jamais à ouvrir vous-mêmes ce livre pour vous en faire votre propre avis et si je ne pouvais vous donner qu’un conseil, terminez-le quoi qu’il en soit, afin d’avoir toutes les cartes en mains pour vous prononcer sur la qualité de celui-ci dans son intégralité 😉

N’oublions jamais qu’un roman dont la lecture ne nous prend que quelques heures représente en réalité des mois de travail acharné de la part de l’auteur, qui a mis une importante part de lui dedans et qui a pris le risque d’exposer son bébé au reste du monde 💚
Lien : https://www.facebook.com/Eve..
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