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Critique de pyrouette


Elisabeth campe dans les couloirs de l'hôpital attendant de pouvoir serrer les mains de sa grand-mère, plongée dans le coma. Nous sommes en pleine pandémie, il n'y aura pas d'issue heureuse. C'est sa mère, Anne, qui l'a prévenue. N'ayant rien d'autre que l'attente, Elisabeth plonge dans ses pensées, ses souvenirs. Cette maison familiale où depuis l'âge de sept ans elle a passé toutes ses vacances en compagnie de ses grands-parents. C'est cette année-là que sa mère a coupé les ponts avec ses parents, ne voulant plus les voir, sombrant dans une profonde mélancolie et ne parlant que quand elle exerçait son métier de comédienne. La vie des autres est plus facile à jouer, à vivre. Cette maison que nous visitons pièce par pièce, lieu d'un bonheur certain, devenu le lieu du malheur. Enfin, pas totalement. Juste une pièce, interdite d'accès. C'est dans cette pièce qu'Anne a perdu les mots et malgré son amour infaillible s'est éloignée de sa fille car Elisabeth, cette année-là, a dû choisir : soit elle rentrait avec ses parents, soit elle restait avec ses grands-parents. La pauvre petite ne savait pas que derrière un simple choix de vacances, elle allait déterminer la vie de chaque membre de cette famille. Elisabeth remonte le temps, entre deux visites d'une infirmière. Elle se souvient de cette période où adolescente, elle se rendait dans la pièce interdite pendant les absences de ses grands-parents. Elle en a passé des moments dans cette pièce qui était une chambre d'enfant. Elisabeth va pouvoir serrer sa grand-mère contre elle, lui parler, avant son grand départ. Elle retrouve dans les affaires de sa grand-mère une lettre adressée à sa fille Anne où elle demande pardon, où elle explique.

Une histoire difficile sur les secrets de famille, la transmission générationnelle, les rapports mère-fille, les non-dits, les ressentiments, la culpabilité et même la haine. La grand-mère, dans sa souffrance de femme et de mère a été très loin, trop loin, se servant, peut être inconsciemment, je ne suis pas juge, de sa petite fille dès sa naissance.

Si l'histoire n'est pas très gaie, elle est contée brillamment par son autrice et se lit comme une enquête.

Dès les premières pages, j'avais envie de connaître l'histoire de cette famille et ses secrets.

Constance Rivière est une femme politique française. Je ne la connaissais pas. En même temps, je ne suis pas une référence en la matière.


Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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