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Critique de sandraboop


Je referme ce livre avec une lourdeur au creu du ventre tant les thèmes abordés sont difficiles.

Anne Arnotte, héritière de la biscuiterie du même nom à Nantes, est retrouvé morte. Céleste, nouvellement débarquée à la PJ de Nantes, y est envoyée en représailles, le commissaire estimant qu'il s'agit d'un suicide.

Il faut dire que Céleste Ibar... est une ancienne de la BRI qui porte les stigmates d'un récent traumatisme à même la peau et qui dès son premier jour intervient sur un parking en raison de violences conjugales dans une bagnole, pas de bol, le client qu'elle pince n'est pas le "bon" client.

Elle arrive sur la scène de la mort suspecte, de celle qu'on présente comme une sainte, et trouve en effet que le suicide est peu plausible.

On ne lui donne pour toute équipe qu' Ithri, jeune flic débrouillard, mais jusque là souffre douleur de la brigade. On ne parle pas non plus de la légiste qui semble, outre connaître la moitié de Céleste, lui tenir rancoeur de quelque-chose.

Au fil des pages, au travers des témoignages, on va remonter l'histoire d'Anne, cette jeune femme de bonne famille qui semblait être une madone, avec ses oeuvres de charité, dont la vie a basculé un soir de 1987.
Quand on dit que l argent ne fait pas le bonheur, on en a la preuve avec l'histoire d'Anne. Une histoire noire, douloureuse, sans amour, et dont la fin tragique n'est que le fruit de la perte d'une vie, pas au sens de la mort, mais au sens d être privée de pouvoir vivre.

Quelle claque ! Déjà les sentiments d'Anne et les chapitres post mortem où elle nous raconte son histoire, ses démons sont d'une précision chirurgicale. Je sais que l'autrice a des études de droit international mais là, ce pourrait être un authentique témoignage de victime.
Ensuite les faux semblants de la bourgeoisie, mes façades qui masquent des violences ... morales et physiques. Là encore c'est dingue de lire certains passages qui pourraient être le reflet réel des victimes qui se sentent responsables.
Le pervers narcissique, celui qui "s'est construit" n'est même pas une caricature et pour tout ça chapeau à l'autrice !

J'ai assez vite compris les circonstances de la mort d'Anne (enfin soyons honnête à la découverte soumise à la lumière noire soit après la moitié du livre) mais j'avoue que le dernier chapitre, je ne l ai pas vu arriver. je voulais tellement une punition exemplaire du pervers que j'ai occulté des passages qui auraient du me mettre la puce à l'oreille.

En tout cas, franchement, chapeau, des personnages attachants, denses ; une histoire solide sans invraissemblance et une finesse psychologique avérée ; une fin qui claque et qui laisse donc une certaine pesanteur quand on est sensible à ce type d'événements.

bonne lecture à tous.
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