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Citations sur Les Beaux Mensonges (28)

La vie au grand air avait parfois cet effet-là, de faire vieillir l’écorce plus vite, même si elle ralentissait le temps à l’intérieur. 
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- Avez-vous entretenu des relations personnelles avec Mlle Arnotte ? demanda Céleste.
Troarec secoua la tête en souriant.
- Je ne sais pas ce que vous cherchez, mais comme je viens de vous le dire, je l’ai rencontrée seulement dans le cadre du travail. Je ne vais pas vous dire que je suis effondré par sa mort.
- Alors comment expliquez-vous qu’elle vous ait légué sa fortune ? demanda Céleste sans ambages.
- Qu’elle m’ait… quoi ?
Le temps s’immobilisa. Killian Troarec fixa la policière pendant de longs instants, l’air de ne pas comprendre. Céleste répéta sa question. Il ouvrit la bouche, la referma, ses mains retombèrent sur ses cuisses, il regarda ailleurs, inspira bruyamment. Sa pomme d’Adam monta, redescendit pendant que ses paumes étreignaient ses genoux.
Il était surpris. Mais était-il surpris de la teneur du testament ou du fait que la police était déjà au courant ?
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Il la revit, les bras chargés de vêtements, lui expliquer à quel point l’image que l’on donne de soi aux autres aide à forger sa propre image.
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Jeanne prit une grande inspiration. Elle y arriverait. Elle avait un mari que toutes les femmes lui enviaient, une belle maison, un 4x4 luxueux. Elle relacha sa prise, caressant le cuir du volant de ses paumes presque ouvertes. A son poignet, sa Tank anglaise étincela. Elle se concentra sur le bleu du cabochon pour ne pas voir l'hématome qui s'étalait plus haut, là où Xavier lui avait serré le bras si fort qu'elle avait cru qu'il allait se briser.
Elle avait aux pieds des Louboutin parfaitement inconfortables, mais tellement sexy. Et son tailleur gris à fines rayures beiges était signé Christian Dior, comme son sac à main. Elle vivait à l'abri du besoin et c'était grâce à Xavier. Le sac, à lui seul, valait plus de deux mois de son salaire de substitute. Où trois. Elle ne savait plus. Elle devait se concentrer sur les aspects positifs de son mariage au lieu de pleurnicher sur ce qui n allait pas.
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C'était trop facile, pense-t-elle. Il ne suffit pas de demander pardon pour être pardonné.
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Comment la convaincre qu'elle n'était, à ses yeux d'épouse et de médecin, ni salie ni souillée par l'expérience traversée ? Que ses cicatrices n'étaient que les marques de son histoire, de son vécu ? Qu'elles étaient là pour lui rappeler que ce qui ne tue pas, même si ça tue presque, rend plus fort, qu'elle était toujours vivante, toujours entière, toujours elle-même ?
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Puis je n'ai plus été capable de résister à l'appel d'une cigarette , d'un verre de vin , d'un joint, d' un fixe,d'une queue bien raide .J'ai eu une jeunesse heureuse, cédant à toutes mes envies sans me laisser emporter, submerger , effacer . Je les ai toujours tenues en laisse. Mère pourrait être fière de moi.
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Pour franchir un obstacle... il ne faut pas le fixer, mais regarder au-delà.
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La charge de l’épreuve aurait pu m’assommer ou m’écraser, mais je me rends compte qu’elle me grandit, qu’elle me donne de la force. Je trouve mon rythme. Suffisamment soutenu pour parvenir à mes fins et suffisamment contrôlé pour être durable. J’ai été prévenu. Ce sera difficile et je devrai persévérer. Rester focalisé sur ma mission. Ne pas me laisser détourner par mes sensations. Trop de choses en dépendent.
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Trente minutes plus tard, Céleste contemplait le corps avec perplexité.
Tout ce qu'elle savait, c'était que la victime s'appelait Anne Arnotte, 47 ans, propriétaire et présidente des biscuiteries Arnotte, et, à en juger par son appartement, à l'abri du besoin pour trois siècles. Allongée sur son lit immense, elle donnait l'impression de dormir, les épaules à plat et les hanches tournées vers la lumière. Elle avait les bras relevés autour du visage et de gros bracelets d'argent aux poignets. Sa robe de soie beige l'enveloppait comme un linceul chatoyant et ses cheveux blonds étendus autour d'elle lui donnaient une aura romantique. Les mollets qui émergeaient du vêtement étaient minces et musclés, les ongles soigneusement coupés et vernis couleur chair. Sa peau avait l'aspect velouté d'un abricot mûr, souple et soyeux. Elle aurait pu s'éveiller et sourire de la bonne blague qu'elle venait de faire. D'habitude, la mort est hideuse. En l'état, elle était terrifiante d'irréalité.
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