AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Maldoror


Dans sa condition de cancéreux, l'auteur-narrateur souhaite retrouver ses moments les plus heureux, loin de sa vie actuelle consommée par la maladie. Or, ses souvenirs semblent s'arrêter plus particulièrement sur des vacances estivales d'adolescent en Calabre, périodes de ses premiers émois amoureux. Et, la fugacité de cette mémoire et la finesse de ces états d'âme d'alors l'incitent à s'accrocher à ces instants en essayant de les faire revivre. Cette relecture de ce passé se déroule dans des allers et retours fréquents entre sa vie actuelle et celle d'antan, comme pour s'assurer de la réalité et la beauté de cet autrefois. Mais, en prenant ce recul, ce qu'il devait probablement chercher de positif dans ces souvenirs lui échappe car au bout du compte, ne ressort à leur égard que l'impression d'occasions ratées, et ils semblent lui redire sa difficulté de toujours à véritablement aimer. Cette quête se trouverait-elle n'être donc qu'une dernière tentative pour se persuader de sa rencontre avec un tel amour ? En tout cas, elle s'achève dans le grand rire des masques qui tombent, de la supercherie découverte puisqu'avec lucidité, il finit par s'apercevoir que le meilleur moment de sa vie est finalement celui de l'amour… du goût du pain à la sardine ! (Les sensations plus fortes que les sentiments ?) Ainsi, malgré le ton plutôt enjoué du livre et le dandysme de l'écrivain, on ne sait pas si on doit rire avec lui de la bonne blague ou pleurer de ce vide. Mais, l'ouvrage étant paru quelques jours seulement avant la mort de l'auteur, on comprend mieux ce qui se joue d'existentiel dans ce récit. La perspective est alors plus grave et l'appréhension du texte plus aiguë. Ce rire est finalement triste !
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}