AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de mazuay


mazuay
05 septembre 2012
[...]
Même si chaque volume a son identité, je vais en parler dans sa globalité, des grandes lignes. Bref, je ne vais pas moi-même vous en écrire un roman.

Pour commencer, M. Robinson, chapeau bas ! C'est une oeuvre monumentale ! Je suis réellement impressionnée. J'avais été un peu refroidie sur la hard science à cause de Baxter et ses Univers Multiples, mais là, j'y reprends goût. L'intrigue débute dans un avenir très proche et dure sur une période d'un peu moins de deux siècles. Tout ce qui est décrit y est impeccablement documenté, d'une réalité criante. de très nombreux domaines scientifiques sont abordés (c'est encore plus varié que dans Rifteurs de Peter Watts). Pour n'en citer que quelques-uns (et dégoûter complètement les allergiques au genre) : mathématiques, géologie, biologie cellulaire, virologie, neurologie, science des matériaux, mécanique des fluides, quantique, physique des nanoparticules ou des plasmas...

Bon ça, c'est le côté futuriste, le contexte scientifique. Ce qui est également très intéressant, c'est que Robinson s'attache tout autant à la sociologie, la psychologie, individuelle ou de groupe. Il aborde nombre de questions fondamentales : philosophie du monde vierge (que faire quand on peut tout créer, et surtout pourquoi, dans quel objectif), sociétés utopiques dans un monde bien réaliste, la naissance, la mort, le vieillissement, la mémoire, le sexe et autres plaisirs...

L'amalgamme est puissant d'évocations. Certaines situations prennent aux tripes. On a envie de crier en même temps que les personnages.

Après, pour ce qui est de l'écriture pure et dure... mais qu'est-ce que c'est long ! Les descriptions de paysages n'en finissent plus. Oui, on sait, Mars est magnifique... Même si cela permet de figurer l'évolution du contexte, la terraformation, c'est d'une redondance soporifique. Au point qu'après les 2700 pages, je suis toujours infoutue de citer les repères géographiques, tellement j'ai lu ces passages en diagonale. Allez ! On va dire que c'est moi qui suis allergique à cette discipline précise.

Le chapitrage par personnage est classique mais suffisament varié pour montrer les points de vue de chaque faction (non alignés inclus) sans être trop répétitif. L'évolution des personnages eux-mêmes dans le temps est très intéressante. Ici, on ne trouve pas de caricature de fiche de perso.

Bon, vous l'avez compris, j'ai bien aimé... mais je ne pense pas que j'aurais jamais le courage de le relire une deuxième fois.
[...]
Lien : http://question-sf.over-blog..
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}