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Critique de BazaR


BazaR
01 décembre 2019
Respirer ou conduire, il faut choisir.

C'est un peu le résumé de cette novella de Frank M. Robinson, un auteur dont je n'avais jamais entendu parler qui écrivait pendant la grande époque de John W. Campbell. L'histoire est donc à classer dans la liste des lanceurs d'alerte des années 1970 qui tentaient d'avertir nos sociétés industrialisées des drames à venir si on continuait sur cette lancée (la même année et sur le même thème, John Brunner publie le Troupeau Aveugle).

Le décor est donc ici plus important que la péripétie : une Terre littéralement au bord de l'asphyxie, dont la composition atmosphérique est devenue proche de celle de Vénus (j'exagère à peine). La plupart des industrie polluantes et les objets qu'elles fabriquaient ont été déclarés hors-la-loi, mais il est trop tard. Et les mesures drastiques qui pourraient améliorer les choses ne serait-ce qu'un bref instant sont repoussées aux calendes grecques – lobbying oblige – car elles mettraient des milliers de gens au chômage. le ciel est toujours caché par les brumes poussiéreuses – on ne voit pas à dix mètres au centre ville –, tous les objets sont encrassés ou dégoulinent de résidus huileux et porter un masque est une nécessité vitale.
Charmant non ?

Dans cet environnement, la péripétie est tragi-comique. Elle met en scène un agent de la compagnie Air Central chargé de retrouver un dangereux délinquant qui s'amuse à rouler dans une automobile équipée d'un moteur à combustion interne. L'enquête emmènera notre homme dans le milieu mal famé des clubs d'amateurs d'automobiles (la motorisation électrique est encore permise) ; un milieu qu'il imagine similaire à celui des vendeurs d'alcool à l'époque de la Prohibition.

Malgré l'atmosphère lourde, au sens propre, c'est plutôt marrant et ça véhicule une certaine ironie. Cela ne plonge pas le lecteur dans une déprime de plus (du moins pas moi).
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