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Critique de Esorlecram


D'accord, Rodenbach écrit bien, mais cette fois j'ai eu du mal à supporter son lyrisme d'une autre époque. Dans sa critique, Gwen21 nous dit qu'elle a pensé à Zola : j'ai fait la même réflexion. Mais quel contraste entre la puissance d'évocation de Zola, l'enthousiasme qui émane de sa prose, et le lyrisme un peu mièvre de ce roman, qui a parfois failli m'endormir.
L'auteur nous conte la vie d'un architecte brugeois nommé carillonneur communal vers 1900, mais le personnage principal , ici encore, c'est Bruges, que Joris Borluut restaure tout en préservant son charme tranquille, sans modifier la moindre pierre, le moindre élément architectural: pour lui, Bruges doit rester "Bruges-la-Morte". Mais le monde politique n'est pas de cet avis et rêve de creuser un canal qui relierait à nouveau Bruges à la mer. Même ses amis l'abandonnent et le projet va sans doute se réaliser. Au passage, Rodenbach montre la vanité du mouvement flamand, qui ne mérite pas de rassembler tant d' énergie.
Tout rêveur qu'il est, Borluut n'en reste pas moins un homme confronté aux démons de la passion, aux charmes de l'amour. Il sera victime des premiers, connaîtra un temps les joies des seconds, pour finir seul, se consolant dans la contemplation de sa ville, du haut du beffroi, faisant tinter les cloches de son carillon en fonction de ses états d'âme. Mais bientôt les cloches se tairont...
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