L'oeil du cyclope

Un roman onirique à la narration poétique et au verbe exigeant. L'auteur vous emporte dans un univers "peinture à l'huile". Les atmosphères sont dépeintes de telle façon qu'on finit par se sentir présent dans ces restaurants, ces bureaux, ces cafés, ces plages de Dinard et cette maison d'enfance pleine de mystères…. La narration , à l'esthétique incontestable mêlant le réel, songes, et souvenirs tourmentés de Nathanaël offre une grammaire de la nostalgie qui n'enlève rien à la légèreté que l'on peut ressentir dans cette histoire. Un livre qui se dévore !
Un idéal littéraire !

Ce roman défie toute catégorisation, s'affranchit totalement des codes. Je me suis sentie un peu perdue, tout d'abord, privée de repères ; puis je me suis laissée emporter par sa beauté triste, presque malgré moi. Si la trame de fond est sombre, voire très sombre, je me suis sentie étrangement apaisée en le refermant. Ce sentiment n'avait rien à voir avec la proverbiale « lumière au fond du tunnel. » Mais cet auteur à une manière très particulière de faire luire l'obscurité. J'ai hésité au moment de le noter, car ce livre n'est pas dépourvu d'imperfections. A fini par l'emporter l'originalité de cette voix, sa subtilité qui explore ces vérités qui ont l'apparence d'un oxymore.

Une première oeuvre très originale sur le fond et la forme. Un oeil clinique et cinématographique, mais une écriture poétique. Un vrai style. Une lecture attentive, voire une relecture, est nécessaire pour savourer toutes les subtilités. Chacun peut percevoir les situations ou personnages à sa façon. Hâte de déguster le prochain.

En lisant ce livre je me suis sentie comme emportée par un pendule de Foucault, osciller d'avant en arrière, croyant suivre une ligne droite, alors que mon environnement tournait autour de moi de manière imperceptible. Troublant, ce roman clair-obscur. Fascinant, aussi, puisqu'il nous invite à étreindre nos fantômes.

Étrange et captivant, l'oeil du cyclope est un roman unique et déboussolant. Je me suis trouvé accroché à cette histoire, racontée au travers d'une prose unique et lyrique, entrecoupée de moments oniriques en vers. Définitivement une découverte a faire, se laisser envelopper et aspirer par ce premier roman. Je le recommande à tous.

On avance dans l' « Oeil du cyclope » comme dans un couloir sombre et étroit, à l'affût d'une lueur, d'un espoir de lumière. On avance sans comprendre tout à fait le sens de cette histoire étrange, déroutante aux phrases trop courtes, trop longues, inquiétantes.
On s'accroche aux morceaux de poésie, à rebours du temps qui passe et envoient les sillons d'un monde profond, sublime et rassurant. Etrange ce sentiment de vide rempli de souvenirs et de trop plein d'émotions.
Tout est contraste, violent et déchirant. La trame de l'histoire n'est qu'un prétexte à un voyage intérieur, une découverte de soi, des rencontres, au plus profond des émotions humaines. Chaque lieu, chaque présence bousculent des souvenirs qui secouent et font rejaillir un monde enfoui.
Difficile de refermer "l'Oeil du cyclope" tant son univers sombre et poétique fascine. Une très belle découverte.

C'est ds un fauteuil au coin du feu que se déguste le récit du nouveau roman "L'oeil du cyclope" de Renaud Rodier, comme se déguste un digestif très tranquillement à petites gorgées, s'en délecter, s'en imprégner, pour avoir le plaisir d'y découvrir les subtilités et bien apprécier l'intrigue. Intrigue, non pas d'un polar, mais frôlant le fantastique et se révélant peu à peu grâce aux pièces délicates d'un difficile puzzle. Pourtant, tout du long dévoile des vérités quasi philosophiques. Intéressant de s'y attarder. Vaut le détour, mêlant rires et pleurs - qui font l'essence de la vie, la réalité. A conseiller vivement ce joli cheminement esthétique - tout l'art de tenir un crayon.

Un livre ensorcelant, très original tant sur le fond que sur la forme, qui aborde avec poésie et finesse des problématiques difficiles (fausses couches, suicide). L'irruption d'éléments fantastiques crée un suspens haletant. le lecteur navigue à vue, entre le passé et le présent, le réel et un univers parallèle fait de regrets. La trame est sombre mais le message est lumineux. Mérite plus d'une lecture.

Ce beau roman doublé d'un recueil s'inscrit clairement dans la littérature allégorique. Tout (et tout le monde...) est symbole, à commencer par cette fleur rouge qui orne la couverture. Comme perdu dans un labyrinthe onirique, on se prend à chercher les indices qui nous permettront d'en sortir. Malgré quelques excès de lyrisme, j'ai apprécié la poésie du style. Je recommande chaudement aux amateurs de réalisme magique.

Ce roman est une poupée russe qui distille ses secrets un à un. le lecteur plonge dans l'âme cabossée de Nathanaël, un antihéros ô combien attachant, presque aussi confus que lui, s'égare, puis doit accepter ces vérités qui se trouvaient devant le bout de son nez depuis le début. Je recommande fortement une deuxième lecture de ce livre pour comprendre toutes ses subtilités. Une mention spéciale pour le personnage du psychiatre, le docteur Woland (bel hommage à Bulgakov), qui m'a beaucoup fait rire et en sait beaucoup plus qu'il ne dit… À lire.