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Critique de Syl


Après avoir élucidé les meurtres de Pompéi et déjoué un complot politique qui menaçait la vie de Caligula, son ami, le centurion Kaeso-Wotan Concordianus Licinus est retourné à Rome. L'empereur Tibère lui a rendu ses biens et donné une place dans la garde impériale avec un haut grade.

« - Poignardé à douze reprises au moins, soupira Kaeso d'une voix lugubre en passant une grande main élégante dans ses courts cheveux blonds.
– Et pas proprement, ajouta Matticus avec une grimace en tâtant la bouillie de chair sanglante que laissait apparaître la tunique lacérée. C'est pas des gars du métier qui ont fait ça, centurion… »

Kaeso, secondé de ses lieutenants Io, Matticus et Mustella, enquête sur un nouveau crime. Un gladiateur a été retrouvé, saigné sauvagement, dans la villa du mystérieux Apollonius, un oracle d'Apollon. Jeune éphèbe d'origine incertaine, tout le Palatin chuchote qu'il serait grec, sorcier, devin et « Beau comme le soleil ».
« - Il n'a pas de grec que le nez, c'est moi qui te le dis… » marmonne Matticus.
Le lendemain, Hildr, la mère de Kaeso, procède à l'autopsie et découvre sous la langue du macchabée un denier en argent. Dans la mythologie grecque, les défunts devaient s'acquitter d'une obole pour leur passage dans l'au-delà, la traversée du Styx.
Ses investigations le conduisent, du mont Palatin, où des palais fastueux de sénateurs et de dignitaires fortunés s'alignent, à Subure, le quartier le plus misérable et sordide de Rome. Dans ce bas-fond, la lie de l'humanité s'amuse et fréquente des hommes de tout âge, de toute situation et de tout vice. Et comme dans tous les royaumes, il y a un roi. Cet homme se nomme Marcus Gallus. Chassé de la garde prétorienne et fils cadet d'une riche famille qui avait soutenu Séjan, il a vu son père et son frère, faibles face au déshonneur, se suicider. Rongé de haine, il bâtit un empire et forme une armée dans le ghetto.
Les meurtres s'alternent ; gladiateur, sénateur, gladiateur… tous exécutés au couteau, mais de manières différentes. Jusqu'au jour où Subure est mis à feu et à sang.

Kaeso et Io vont sonder la moindre petite rue, secouer les pêcheurs de la taverne du Loup gris et pister le ou les tueurs, sans se douter que le fil conducteur se perd dans deux intrigues, « Par les couillons d'Arès ! » dixit Matticus.
La justice est parfois rendue d'une façon étrange, expéditive et sans moralité.

J'ai été une nouvelle fois séduite par l'histoire, l'écriture, les personnages, notre centurion et Io. Je ne peux donc, que vous conseiller ce roman. La fluidité du ton est telle que nous arrivons vers les dernières pages du livre, beaucoup trop rapidement. J'aurais aimé prolonger ma lecture, m'attarder avec cette fine équipe. Dans ce second épisode, nous retrouvons nos comparses du premier volume « Les mystères de Pompéi » ; Caligula, Concordia, Ludius, Hildr… et dans celui-ci, nous faisons connaissance avec le truculent Matticus, Mustella, Mnester le jeune amant de Ludius, Apollonius et son esclave nubien Malah.
Je pense, j'espère, que l'auteure Cristina Rodriguez ne tardera pas à écrire une suite à cette série. Ce livre et son épilogue appellent un enchaînement cohérent et une conclusion pour une autre histoire.
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