AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de okada


Le style tout en digressions et circonvolutions confère un charme suranné à ce petit roman-reportage-essai-autobiographie (on ne sait pas très bien au juste de quoi il s'agit, même après avoir refermé la dernière page).
On découvre, si on ne le savait pas, que certains naturalistes du début du XXe siècle confondaient études des animaux et boucherie...
En partant sur les traces du traquet kurde, avec force érudition, Jean Rolin rend en effet un hommage cynique à ces hommes qui massacrèrent des populations d'oiseaux pour s'illustrer et enrichir les collections des particuliers et des muséums au nom de la science.
Comme le parcourt édifiant de ce militaire anglais qui laisse sans voix. Un parangon de bêtise humaine (mégalomane, mythomane, raciste) qui semble avoir choisi l'ornithologie pour assouvir sa soif de possession, de reconnaissance et de pouvoir. L'ego, toujours l'ego... et pauvres oiseaux !!!
Puis le récit prend du recul et devient une métaphore de la guerre et de l'exode avant revenir sur la piste du traquet au Kurdistan.
Au final, un livre qui laisse peu de place à l'espoir tant on ne voit que les aspects cruels de l'espèce humaine (L'espoir, cependant, transparaît en filigrane, avec la résilience du reste de la nature) et qui finit "en eau de boudin" !
Un peu trop démoralisant pour moi, malgré la qualité de l'écriture.
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}