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Critique de gill


Romain Rolland dédie ce livre à son vieux noyer de Villeneuve, qui fut son compagnon de songe.
Dans ce magnifique ouvrage, il dit écrire sans savoir où l'élan le ménera et sous l'inspiration de "l'esprit de ses morts" et des jours passés.
Son propos n'est pas, ici, d'écrire ses mémoires mais de vagabonder au fil de ses souvenirs.
Il parle de sa campagne natale, de ses aïeux, de sa rencontre avec Malwida von Meysenbug, l'écrivain amie de Nietsch et de Wagner et surtout de sa mère à côté de laquelle il fût toujours un fils aimant et proche.
Ce livre est écrit en marge des "Cahiers Romain Rolland" qui compilent par thème et par époque l'énorme courrier que Rolland écrivit tout au long de son existence.
Le cahier 20 "Je commence à devenir dangereux" - choix de lettres écrites à sa mère dans les années allant de 1914 à 1916 - est, à mon sens, peut-être le plus significatif de la personnalité de Romain Rolland.
On y découvre l'immense amour et le soin qu'il apporte à sa mère mais aussi son pacifisme affiché, la substance de sa pensée, ses tracas et ses soucis matériels. On y perçoit aussi entre les lignes avec quelle incompréhension il fut appréhendé par ses contemporains troublés de cette époque ravagée par la guerre.
Quoi qu'il en soit, "Le voyage intérieur" est un beau livre, écrit dans un style désuet, élégant et fort.
Romain Rolland y fait preuve de son immense talent, de son amour pour les siens et pour sa terre. Il nous charme avec ce livre qui fut l'un de ses derniers et peut-être le plus beau.
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