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Critique de lesjolismotsdeclem


« J'ai entendu tellement d'histoires. Pas toujours belles mais pas forcément noires. Elles se terminent cependant toutes par le même point. Un point final. Il n'est jamais doux. Il est brut, irréversible et violent. Alors il va nous falloir vivre en essayant de faire de notre mieux pour combler ce qu'il se passera entre le début et la fin. » Cette citation d'Amélia Donovan – en incipit du Disparu de Nantucket – définit parfaitement le récit. Cette action attendu avec hâte au coeur d'un roman, dont l'auteur porte le poids sur ses épaules. En espérant que point final arrive avec un certain regret et non avec soulagement.

Rien de telle qu'une île comme décor parfait d'une énigme à résoudre. Pour cette idée d'enclave coupée du monde. Pour cette idée que tout le monde se connait, mais que sous le vernis propret peuvent se révéler de profondes fissures. Remarquez que cela fonctionne aussi pour une banlieue huppée aux barrières blanches et pelouses verdoyantes, où vos voisines vous accueillent à grand renfort de Muffins et Chardonnay. Pour cette idée que la fuite est impossible sans que quiconque ne soit au courant.

Rien de telle qu'une île pour planter un décor feutré, en huis clos, d'une intrigue policière, mêlant secrets domestiques et disparitions suspectes. Un cadre idyllique qui abrite de noirs secrets. Cela pourrait presque nous faire penser à un épisode d'Arabesque. Oui je connais les aventures de Jessica Fletcher sur le bout des doigts et j'assume (presque).

Rien de telle qu'une île pour faire disparaitre un homme et nous livrer ainsi une enquête à résoudre. Bienvenue dans L'intrigue du Disparu de Nantucket de Laure Rollier. « Alix, restauratrice franco-américaine installée avec sa famille sur l'île de Nantucket, voit sa vie bouleversée le jour où son mari, David, se volatilise dans la nature. Maxime, flic bordelais à la dérive, peine à se remettre de la mort brutale de son frère. Lorsque la police américaine retrouve le véhicule abandonné de David, elle découvre également à l'intérieur de celui-ci des traces d'ADN appartenant au frère de Maxime. Débute alors la course effrénée de Maxime et Alix, en quête de vérité, entre mensonges et révélations. »

Les premières pages en guise de révélations, qui brouillent les pistes et la temporalité. Des chapitres qui alternent les points de vue et la narration. Alix, restauratrice au passé sans nuages d'un côté, perdue et sans clé quant aux bouleversements subis. Maxime, flic sur la sellette de l'autre, plus brut et pétri de douleurs suite au deuil de son ainé. Un tandem improbable, en quête d'une vérité. Même si cette dernière peut être dure à entendre. A comprendre.

Laure Rollier quitte la littérature feel good pour entrer avec maestria dans le roman noir, emprunt de mystère et de faux semblants. Avant de me plonger à corps perdu dans le Disparu de Nantucket, je n'avais pas été capable de lire plus de deux pages d'affilés et ce, depuis trois semaines. Temps rattrapé en une journée, où je n'ai pas été en mesure de refermer ce roman, avant de l'avoir terminé, avant de savoir quel dénouement attendait ses protagonistes. Et surtout ne pas être déçue. J'ai plongé dans cette intrigue qui m'a transportée. A vous de jouer désormais et de plonger sans modération dans ce « page turner » addictif !

Bonne lecture !
Lien : https://lesjolismotsdeclem.c..
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