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Critique de pititecali


Du positif et du moins positif, mais j'ai tout de même globalement passé un bon moment.



Bon... Alors... En acceptant ce Service Presse, j'ai promis à l'auteure une chronique honnête et pas complaisante. Pourquoi me suis-je sentie obligée de faire cette précision ? Eh bien parce que quand on connaît un tout petit peu l'auteur d'un roman et qu'on l'apprécie, ça complique d'autant la tâche de la chronique, qui se doit d'être critique et objective.

Mais bon. Ce n'est pas la première fois que je dois faire ça, et même si j'aurais voulu lui mettre un coup de coeur et lui dire que son livre est GENIAL, et sans défaut, juste parce que je l'apprécie beaucoup et que je la trouve adorable, on pense toutes les deux que c'est pas comme ça qu'elle va avancer.

Au final, cette chronique sera un petit peu mitigée, mais tout s'est suffisamment équilibré pour obtenir une note positive de 3/5.

C'est parti !



Alors non, ce ne sera pas le livre de l'année, mais j'ai passé un moment de lecture assez sympa, l'ai lu sans m'ennuyer, et n'ai pas trouvé ses défauts assez importants pour me gâcher ma lecture. Résultat, mitigé positif on va dire :D.

On commence par quoi ? le positif ? le négatif ? Ou on balance tout comme ça vient ? ;)

Alors. En commençant ma lecture, je me suis dit que l'histoire semblait sympathique, même si un peu simple. Un combat d'éternité entre les "bons" (les Deva), l'équivalent des anges, et les "méchants", les Asura, les démons. Ennemis depuis des siècles, ils se déchirent. Et au milieu, les humains, qui servent de repas aux uns et que les autres s'efforcent de protéger. Et parmi ces humains, Tara, une trentenaire moderne, séparée de son mari depuis un an et maman comblée une semaine sur deux, célibataire déprimée l'autre moitié du temps. Mais Tara n'est pas juste une humaine, elle est particulière, c'est une âme de lumière (ou flamme de vie), un être humain aux capacités spéciales, et qui représente une cible particulièrement attrayante pour les Asura, et un être que les Deva, notamment les protecteurs, vont vouloir protéger et sauver.

Tara est une jeune femme pleine de qualités, mais qui n'a pas eu la vie facile, loin de là. J'ai apprécié le fait d'avoir une héroïne simple et adulte surtout. Même si parfois, ses réactions m'ont un peu agacée. Son côté pas du tout sûre d'elle et persuadée qu'elle ne mérite pas le bonheur finit par devenir un peu lourd, mais bon, c'est le caractère que l'auteur a voulu lui donner après tout. C'est une femme profondément bonne, pleine de gentillesse envers les autres. Trop ? Un peu, ça m'a parfois fait sourire, Tara est un peu une caricature de bisounours parfois, lol. Mais bon, elle m'a plu comme ça.
D'ailleurs, même si je ne connais pas excessivement bien l'auteure, pour ce que je la connais, j'aurais tendance à dire qu'elle a mis beaucoup d'elle-même dans ce personnage. Je ne suis pas en train de dire que Maria J. Romaley est une niaise bisounours toujours en train de se flageller pour se convaincre qu'elle ne mérite pas l'amour, hein ! Mais son côté altruiste, sa relation avec son fils, sa conception du bonheur simple. J'ai vraiment l'impression qu'il y a beaucoup de Maria chez Tara :)

Donc, une bonne nouvelle en premier lieu, un livre pour les adultes, avec des adultes dedans ! Youhou ! Mine de rien, ça m'a fait plaisir de ne pas me retrouver avec des personnages qui déambulent entre la salle de bio et le gymnase, comme c'est souvent le cas en littérature fantastique de cette trempe.

Cela dit, il y a quand même un côté très cliché sur lequel je n'ai pas pu m'empêcher de bloquer un petit peu. le beau gosse ténébreux et mystérieux qui s'entiche de la nana on ne peut plus banale, pas très sexy vu comme elle est décrite, elle ne prend pas soin d'elle, elle ne se maquille pas, s'habille avec des vieux machins informes, a une vie on ne peut plus banale. Bon, on apprend très vite qu'il ne voit pas vraiment le physique de Tara, mais ne juge que la beauté de son âme. Quelle femme un peu ronde n'a jamais entendu parler de sa beauté intérieure, hein ? :D

Enfin, je l'ai enviée quand même quand, alors qu'elle n'a aucune qualification et enchaîne les petits boulots, elle décroche un emploi en bibliothèque. le truc que je ne suis jamais parvenue à faire quoi :D Elle n'est pas bibliothécaire, certes, elle trie et classe des vieux documents pour déterminer ceux qui doivent être restaurés ou pas. Il me semble, sauf erreur de ma part, que c'est quand même un poste qu'on ne confie pas à la première nana en agence d'intérim qu'on croise. Mais bon, même si ce n'est pas très crédible, ça m'a un peu fait rêver. Genre, on peut y arriver quand même ! LOL.

Parlons un peu du style d'écriture. Loin d'être désagréable, la plume de Maria est assez fluide dans l'ensemble, et se lit sans difficulté particulière. Néanmoins, il semblerait qu'elle soit encore un peu jeune et se cherche pour le moment une personnalité plus prononcée. Disons qu'elle manque encore un peu de caractère. de plus, j'y ai décelé quelques maladresses, quelques phrases qui sonnaient assez peu "naturelles" à mon goût. Mais je pense que ça doit être dû aux sûrement nombreuses relectures et corrections, pour améliorer le vocabulaire et compagnie. A force de vouloir employer de plus jolis mots, on peut finit par perdre en naturel.

Maria a souhaité instaurer une petite originalité dans son récit, en multipliant les narrateurs. Ce point de vue multiple m'a paru une bonne idée sur le coup, sauf qu'on finit par avoir vraiment trop de narrateurs. Deux, trois à la limite, seraient passés sans problème, mais là, chaque personnage important peut, au détour d'un chapitre, nous raconter sa vie et sa vision des évènements, et ça fait vraiment beaucoup. Multiplier à ce point les narrateurs finit par empêcher le lecteur de s'attacher vraiment à l'un ou l'autre des personnages. Car à vouloir connaître un peu tout le monde, on finit par ne connaître personne de façon approfondie. Et quand on en est arrivés à avoir le point de vue du chat de passage dans le quartier, et l'intervention régulière de la conscience de Tara, je me suis dit que c'était vraiment trop. L'idée des points de vue multiple n'était pas mauvaise du tout, mais assez mal gérée pour finir, dommage.

Avec tout ça, on pourrait se dire que cette lecture n'allait pas me plaire. Et pourtant, je l'ai vraiment lue facilement, et j'étais assez contente de replonger dans le récit chaque fois que je pouvais ouvrir mon livre. Il faut croire que le coeur que Maria a mis à l'ouvrage a porté ses fruits, et qu'on en ressent une certaine addiction. Tara est un personnage assez touchant, surtout dans la relation qu'elle a avec son fils, et on a, je pense, envie de s'assurer qu'il ne lui arrivera rien de fâcheux.
Le premier tome est une introduction pour la suite et il s'achève en ce que j'appellerais une "fin de saison de série tv". Tu sais, le truc qui te fait garder la bouche ouverte en te disant "merde, et maintenant ?" du coup, je suis assez heureuse d'enchaîner directement sur le second tome, et de ne pas devoir attendre pour savoir ce qu'il va se passer après les évènements de la fin du premier, qui semblent assez négatifs pour l'humanité.

Pour l'instant, 2 tomes sont parus, j'ignore cependant totalement si d'autres tomes sont à paraître ou si le second tome signera la fin de cette histoire. Nous verrons bien !



En résumé, une histoire sans prétention, qui remplir bien le rôle qu'on attend d'elle, à savoir, détente et pas de prise de tête. Ca aurait pu être plus approfondi, ça aurait pu être plus fouillé, plus riche, mais ça se lit bien comme ça, et c'est agréable comme une lecture doit l'être, pour sortir du quotidien et rêver un petit peu. :)



Cali
Lien : http://calidoscope.canalblog..
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