AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de visages


L'hiver,symboliquement représente la mort,l'obscurité, le froid,la solitude. A la fin de chaque chapitre, cette phrase,répétée cinq fois,comme une litanie " je suis l'hiver ". Cinq chapitres pour nous faire connaître plus particulièrement chacun des cinq personnages principaux qui composent l'histoire. Alors, il me semble que cette affirmation appartient à chacun de ces cinq personnes. Car oui,chacune correspond à cette définition. Il n'y a pas de lumière, pas de joie,pas de légèreté en eux.
L'histoire s'ouvre rapidement sur la découverte d'une jeune femme assassinée et pendue à un arbre. C'est Pampa,un jeune policier qui fait cette rencontre macabre. Pourtant j'ai du mal à qualifier ce roman de polar car malgré la présence de policiers et d'un crime, il n'en possède pas les codes habituels.
Plus qu'une enquête Ricardo Romero nous immerge dans une ambiance tantôt onirique, tantôt mystique, toujours oppressante. On marche sur un fil ténu entre le monde visible et invisible, extérieur et intérieur, entre la réalité objective et subjective. La mort et la mélancolie s'expriment à travers une nature hostile qui s'impose comme un sixième personnage et contribue à semer le trouble. La folie n'est jamais très loin.
La construction du récit par une ligne de boucles qui nous livrent par bribes des morceaux de vie de chacun des personnages, tous meurtris par un traumatisme,contribue à nous faire avancer vers la certitude qu'on ne sortira pas indemne de ce voyage au fin fond de l'Argentine. Voyage qui a quelque chose d'intrusif pour le lecteur qui est mêlé malgré lui à l'introspection douloureuse et tourmentée de Pampa ,et dans une moindre mesure des autres personnages.
Commenter  J’apprécie          263



Ont apprécié cette critique (26)voir plus




{* *}