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3,78

sur 48 notes
“Pampa Asiain n'a jamais rêvé d'être policier. Il n'a jamais rêvé d'être rien”, drôle de gars ce Pampa, même sa mère ne savait pas s'il était content, triste, enthousiaste ou fâché, encore moins le sait-il lui-même.....Dans la province argentine, flics, ils sont deux au poste de police rural de Monge, cohabitant avec la friture d'une radio délabrée, Pampa Asiain et Andrés Parra. Ils marchent, regardent par la fenêtre, boivent du maté, s'ennuient en attendant que le téléphone sonne.....

Je ne suis pas très sûr que ce livre soit à proprement parler un policier, bien qu'il y ait un cadavre et deux flics. Dans un paysage glacial et figé le jeune policier Pampa découvre le corps d'une jeune femme pendue à un arbre. Il va enquêter seul, une quête qui va au-delà de celle d'un assassin .....
L'auteur dans un style propre à lui, fluide, simple et concis, est dans l'introspection, que ce soit celle des personnages, des évènements ou état des lieux. Les réflexions qui concrétisent les sensations sont touchantes et passionnantes ("Pampa aimerait savoir quel effet produirait l'un de ses pas dans cette quiétude, mais il ne sait plus lire la nature qui l'entoure, la neige a changé les règles et le paysage où il se trouve lui est désormais étranger"). Le silence, la solitude, la neige et le froid mettent en relief la moindre sensation , le moindre détail physiologique,....et dans ce cadre surréaliste, les personnages souvent décalées par rapport à leur propre présence physique, sont condamner à contempler leur propre image. C'est très cinématographique par moment, surtout les détails, et le silence, la solitude et la pudeur des personnages rappellent indubitablement l'atmosphère des livres d'Eduardo Mallea, le grand écrivain argentin.
Un grand coup de coeur pour moi !


"Et en oublie ce qu'elle devine derrière cette neige. Que dans la plaine, les vivants et les morts se confondent facilement."
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Je ne sais pas si j'ai tout compris. Je me pose des questions quant aux mobiles du crime, des crimes, car dans une histoire de meurtre, il y a toujours un mobile ou plusieurs mobiles, n'est-ce pas ? Tout se confond dans ma tête et il m'est d'avis que c'est bien là l'objectif de Ricardo Romero que d'amener son lecteur dans une espèce de confusion, une confusion poétique, une confusion du sens de l'histoire pour mieux honorer l'atmosphère incroyable qui s'en dégage.


Oui, et si l'atmosphère distillée était le véritable personnage de ce livre, elle qui anime les protagonistes, leur volonté, leurs croyances, scelle les destins ?
Un conte de neige, un conte d'hiver où les vivants et les morts se confondent facilement, s'entrelacent, font boule de neige, où toute trace de raisonnement s'estompe, s'efface, au profit d'un blanc immaculé quasi féérique qui n'a que l'apparence de la pureté cachant en réalité, en petites traces à peine perceptibles, en petits bruits étouffés emplis de pressentiment, la folie des hommes, leurs obsessions, leur noirceur.
Si le lecteur accepte de mettre au premier plan ainsi l'atmosphère, ce livre peut être considéré comme un véritable chef d'oeuvre, une pépite rare, s'il veut en revanche absolument comprendre le pourquoi du comment, ce livre risque de dérouter fortement l'amateur de polar classique. Je fais partie de la première catégorie de lecteur, plaçant très souvent la poésie et l'ambiance avant la quête rationnelle de sens. Ce livre est ainsi de mon point de vue un livre hors norme, un livre qui se déguste, se lit à voix haute, qui a gravé en moi des images terribles, flashs de pendus telles de monstrueuses ruches incongrues. Ça bourdonne en moi, ces persistances rétiniennes ont du mal à s'effacer, comme lorsque l'on ferme fort les yeux après avoir trop regardé la lumière, formes monstrueuses noires auréolées d'un rouge inquiétant, virevoltant follement, Ricardo Romero sait nous embarquer avec lui et nous ensevelir sous un blanc inquiétant…

« Tout est blanc autour de lui, tout est lumineux. le froid est lumière, la fatigue est lumière, les minces flocons de neige sont des quartiers de lumière qui lui touchent le visage, seule partie de son corps qui soit encore nu, car il a remis ses gants et enroulé son écharpe autour de son cou ».


Fraîchement émoulu de l'école de police, Pampa Asain est muté dans la petite ville de Monge, en pleine campagne argentine à plus de 400 km de Buenos Aires. Là-bas, il n'y a rien – une route, un bar, une quincaillerie, des maisons abandonnées – et il ne se passe rien, du moins en apparence. Souvent désoeuvré au sein du poste de police, à boire du maté et à essayer de régler une radio de laquelle émane le plus souvent que des grésillements, friture qui éclabousse le silence, avec son collègue Parra, un étrange appel lié à une pêche illégale, l'envoie au bord d'un étang ; là-bas, il tombe sur le corps d'une jeune fille pendue aux branches d'un arbre. La scène dure des heures, toute la nuit, Pampa prend le temps de regarder, de s'imprégner, de comprendre, de façon quasi animale. le froid est intense et la neige se met à tomber. Pampa semble ne faire qu'un avec ce froid, allant même jusqu'à se baigner dans l'eau gelée du lac. Est-il l'hiver comme il aime se le répéter tel un mantra ? Celui qui comprend intimement cette saison, qui fait corps avec elle, qui sait les sons, les silences, la lame tranchante du froid, ankylosante au point d'effacer les membres, comme si le froid ne laissait que moignons et membres fantômes ? Un instinct qui se fond avec le froid, « ignorant jusqu'à sa peau et sa chair, pour atteindre ses os » ? Qui devine ainsi des choses indicibles par dissolution avec et dans les éléments ?
Presque malgré lui, mû par cette compréhension viscérale, par ses souvenirs et ses obsessions, d'une manière qu'on peut qualifier de peu orthodoxe, Pampa va enquêter en pleine tempête de neige et découvrir les étranges secrets de cette petite communauté...C'est dans ses secrets que j'ai eu un peu de mal à démêler les liens entre les quelques protagonistes, mais j'ai accepté ce flou, comme je peux accepter et aimer le flou propre aux contours enneigés des paysages.


Le texte flirte avec le gothique, avec le fantastique. Parfois on se demande, avec Pampa, si tout cela existe réellement, si tout, y compris lui-même, ne va pas s'effacer et disparaître, à l'image des traces effacées par la neige… Ricardo Romero joue avec les distances et avec le temps, brouille les frontières entre le réel et l'imaginaire, brouille nos repères pour mieux nous perdre. La sorcière du conte n'est pas forcément celle que nous croyons et la neige semble posséder une force maléfique et suspendre le temps, étirer le temps présent…

« Pampa sait que les distances sont instables. Que l'obscurité rapproche les choses quand la lumière les éloigne. Maintenant il y a beaucoup de lumière ; jamais dans sa vie il n'a affronté autant de lumière. du ciel nuageux et compact tombent des cris d'oiseaux invisibles. Pampa les entend et n'y croit pas. Aucun oiseau ne volerait avec cette neige ».


Complètement envoutée par la langue magique de Ricardo Roméro, habitée tant par les images offertes que par les vérités, jamais dites, juste susurrées, suggérées dans un souffle glacial qui dépose en vous une couche givrée. Touchée par la proposition de titres musicaux, la playlist, à la fin du livre à écouter tout en lisant (je suis très sensible par cette association livre / musique). du Leonard Cohen (You want it darker), du Björk (Where is the line), du Roger Water (Amused to death), des titres hypnotisants et équivoques. J'aurais rajouté, si vous me permettez M. Roméro, un titre de Cocorosie, Smokey taboo par exemple…Allez y, écoutez et vous aurez une petite idée de l'atmosphère unique de ce magnifique livre…

Merci idil et Onee de m'avoir conduit à ce récit singulier, j'y ai trouvé vos empreintes encore chaudes et palpitantes sous le manteau de neige …
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Un livre d'ambiance pour la saison à venir : Dans un paysage froid et enneigé vivote un village isolé, sur lequel veillent deux jeunes policiers, Parra et Pampa. Lorsqu'un appel anonyme mène Pampa jusqu'au corps d'une pendue aux branches d'un arbre, en bordure de lac, il fait quelque chose qui défie toute procédure et toute rationalité : Rien. Il ne déclare pas cette mort, ne détache pas le corps. Il se contente d'observer, de reconnaître la victime, et de s'interroger sur les circonstances de sa mort et sur le potentiel coupable au sein d'une si petite communauté. Avec une certitude : celui qui voulait qu'on la trouve, voyant que personne n'en parle, reviendra sur les lieux. En attendant pourtant, il ne peut disparaître : il doit continuer à se montrer au poste et dans le village, à sonder les attitudes et les âmes, à écouter les secrets et les ragots, colportés par le vent, murmurés par les flocons qui recouvrent tout de leur blanche pureté, et redonnent une apparente virginité aux âmes torturées. Mais en-dessous, la noirceur de la terre demeure celle des hommes.


Malgré l'apparente irrationalité du comportement de ce jeune policier, en prise avec ses propres errements, malgré la fin pour le moins évaporée, et malgré mon incompréhension du titre, répété à chaque fin de chapitre, je n'ai pu m'empêcher d'aimer à la fois l'ambiance chaleureuse et glacée de ce village enneigé, ses mystères lentement dévoilés, ses personnages aussi tangibles qu'artistiquement flous. Plus que la plume, dans l'épurement de laquelle on entend les silences ouatés de la neige qui recouvrent presque tout, c'est la construction qui m'a donné envie de poursuivre la piste de la vérité, encore chaude mais bientôt glacée, emmitouflées de drames secrets, de douleur refoulée, d'âmes blessées, et de ces toutes petites choses du quotidien qui vous maintiennent en vie. Ou pas. Alternant de courts passages sur la vie et personnalité du policier, celle de la victime, celle du coupable, ou encore du village tout entier, l'auteur crée une ambiance familière et mystérieuse où il fait bon chercher refuge pour nos lectures d'hiver, lorsque les longues soirées deviennent givrées, que les cheminées embaument les rues, lorsque le froid nous engourdi et l'air pur nous enivre. Lorsque tout semble irréel et que rien ne semble plus jamais pouvoir sortir ou nous sortir de cette torpeur. Lorsque nous sommes l'hiver, et qu'il est en nous.
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Je voudrais tout garder.

Tout garder en tête. Tout garder en bouche. Tout garder dans les yeux. Tout garder au fond du coeur.

Voilà un livre que la mémoire ne devrait jamais effeuiller tant la langue en est magique, tant les sensations qu'elle fait passer sont puissantes et  originales, tant les pensées qu'elle cherche à traduire ont quelque chose de sauvage et d'unique, tant les images qu'elle fait naître restent longuement imprimées sur la rétine, tant les personnages qu'elle met en branle nous demeurent à la fois si opaques et si proches.    

Des angles de vue cinématographiques.

  *Un long travelling un peu flou sur les petites maisons abandonnées du haut plateau de Monge, petit bourg perdu  à  400 km au sud ouest  de Buenos Aires,   de Monge que la neige lentement recouvre.
  *Un zoom lent qui se resserre et s'immobilise sur l' arbre du bord du lac et son "strange fruit",  comme chante Nina Simone.
  *Un plan fixe, en nuit américaine, sur le dortoir où se découpe , en ombre chinoise, la silhouette rablée, inquiétante,  de Pampa Asiain, le jeune policier qui mène l'enquête et la  perd .

Une ambiance tendue, un souffle retenu, des solitudes patiemment additionnées au fil des chapitres où,  un à un,   comme dans un jeu de rôles , sont introduits les personnages: Pampa, Gretel, Orlosky, La Directrice, Irina - protagonistes  énigmatiques du drame, bizarrement  étrangers à eux mêmes; des personnages qui , comme disait  Peter Handke "ne se connaissent pas d' avance" , et ...avancent dans l'histoire comme des somnambules,  ne sachant même pas s'ils sont encore vivants, déjà  morts ou s'ils errent entre deux mondes comme des fantômes.

Dans cette ambiance à couper au couteau, tendue comme la corde d'un arc, chaque sensation résonne, chaque image fait mouche. Tout compte et rien n'est vraiment signifiant, comme dans un cauchemar ou un poème. 

Pampa Asiain, jeune policier au passé tourmenté (qu'il cache dans des ballots, eux mêmes enfouis dans un silo abandonné),  découvre au bord d'un lac le cadavre d'une jeune fille suspendu à un arbre. La neige lentement tombe,  figeant le haut plateau argentin sous une croûte gelée.  L'enfant,  en Pampa , se réveille, qui guettait l'ombre menaçante de son père unijambiste et violent. Il redevient ce guetteur d'ombre, ce chasseur à l'affût qu'il n'a jamais cessé d'être. Et tout, bientôt,  lentement, déraisonnablement,  dérape, échappe,  glisse hors du cadre.

Une merveille.

De poésie,  de tension, de vérité suggérée, jamais nommément dite. Un thriller lent, dévastateur, intense, qui ne ressemble à aucun autre.

Je suis l'hiver, comme son leit motif, comme son titre,  est hypnotique.

On voudrait tout garder.

Tout.
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J'ai lu au rythme de l'intrigue, lentement, posément pour m'imprégner de la mélodie des mots et de la complainte des phrases.
J'ai entendu grincer des vies percluses de rouille d'angoisse et de tristesse, crisser des existences sur la neige tenace de la plaine argentine.
Je me suis laissé engourdir doucement autant par le froid, la grisaille et la mort que par le bruissement serein de la nature troublée par la longue résonance d'un dobro insultant le vent glacial de ses riffs métalliques et maléfiques.
C'est un roman à l'atmosphère sans pareil, merveilleux sans merveille, passionnant sans passion, magnifique et magnétique, à l'ambiance insolite unique, cadencée par les affres de Pampa, personnage capital de cette histoire, policier de surcroît.
“Doctor, doctor, what is wrong with me?” *
Je me suis laissé manipuler, frôler par la mort qui rôde, par la pendue qui pend, par la détresse des vivants qui doivent assumer leur frayeur, leur cauchemar autant que leur fantasme.
C'est un beau roman, ce n'est pas une belle histoire, c'est un cri infini et dense dans la nuit des angoisses de Pampa.

Merci à Idil qui m'a permis de découvrir un roman policier, autrement.

* Paroles d'une chanson de Roger Waters (Ex-Pink Floyd) qui fait partie de la playlist accrochée aussi comme un pendu au rabat de fin du livre. Je l'ai écoutée avec attention et me suis « amusé de la mort » en musique.

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Une bien belle surprise que ce livre-là. Un polar argentin qui n'en a pas l'air mais il y a de tout de même un cadavre et un tueur. C'est un polar atypique, très bien écrit : à la fois drôle, poétique, absurde et d'une noirceur sans nom mais sans trop de violence.
J'ai eu un peu de mal rentrer dedans mais une fois dedans, je n'ai pas pu le lâcher. En deux après-midi le livre était terminé. Un petit résumé ne serait pas de trop.
Pampa Asiain, est un jeune policier dans un village argentin de 200 ames. Il travaille avec son collègue. Ils sont seuls tous les deux. Il ne se passe jamais rien sauf qu'un jour, en plein hiver, Pampa se rend près de la rive du lac après un appel téléphonique, il y aurait des pêcheurs illégaux. Mais quand il arrive, il n'y a plus personne. Alors, il se promène, traîne un peu, et trouve par hasard une jeune femme pendue à un arbre. Au lieu de donner l'alerte, il l'observe, et la reconnaît, c'est la fille du quincallier. ..
Ce roman cinématographique m'a fait penser à "Fargo". Paysage enneigé, lenteur, un peu hypnotique.
Un joli coup de coeur pour ma part.
Je ne peux que vous le conseiller.

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Pampa et Parra sont dans un bureau, Parra dit « allo ». Qu'est ce qui reste ?
Pampa et sa moto allant prendre sur le fait des pêcheurs braconniers, signalés anonymement (ah ces nostalgiques des années 40 ayant encore sévis pour dénoncer leur voisin pendant le confinement, rien à voir, pardon…). Oui Pampa est policier.
Je suis l'hiver.
Je suis l'hiver.
Je suis l'hiver.
Je suis l'hiver.
Je suis l'hiver.

La pêche va être bonne car dans ce trou perdu d'Argentine, il va enfin revenir avec une fille pendue à son cou. Enfin, surtout son cou à elle.
Je suis l'hiver.
Je suis l'hiver.
Je suis l'hiver.
Je suis l'hiver.
Je suis l'hiver.

L'intrigue va se nouer, si je puis dire et les liens vont apparaître peu à peu entre les protagonistes de cette histoire où après s'être fait poser un lapin (par les supposés pêcheurs), Pampa va faire son Hitchcock en attendant de prendre la main au collet, l'artiste du noeud coulant.
Je suis l'hiver.
Je suis l'hiver.
Je suis l'hiver.
Je suis l'hiver.
Je suis l'hiver.

Vous l'aurez compris, « Je suis l'hiver » c'est une histoire de cou du lapin, un roman qui laisse une boule dans gorge, un livre vous fait grimper aux branches et vous laisse pendu au suspens, un bouquin qui vous la noue la gorge.
Je suis l'hiver.
Je suis l'hiver.
Je suis l'hiver.
Je suis l'hiver.
Je suis l'hiver.

Ca commence bien, très bien même. Tout est dans l'ambiance, une ambiance cinématographique. Atmosphère atmosphère !!! Une bien belle gueule d'atmosphère que ce début avec un métissage de plans allant de Bagdad Café et Paris Texas saupoudrés d'Il était une fois dans l'Ouest (enfin des excellents souvenirs que j'en ai).
Malgré une écriture qui ne m'a pas fait grimper aux rideaux (la traduction peut être) j'ai plongé dans la pesanteur qui règne dans ce bouquin et puis peu à peu… j'ai rompu les liens. Plus l'onirisme s'est invité dans les pages et plus j'ai décroché. Pourtant parfois, quand c'est bien fait (Le dernier grenadier du monde, par exemple), j'arrive à embarquer tout au long du voyage, mais là… trop glauque pour ma tite sensibilité de gazelle. Autrement dit, il m'a bien gavé le p'tit père Pampa aux deux tiers du bouquin.
Quand on sait que souvent, la réalité dépasse la fiction, je me dis qu'on est grave en danger dehors. C'est un bouquin qui peut aller jusqu'à ce qu'on demande à se faire reconfiner pour éviter de croiser un taré de compétition.
Attention, si les amateurs de gore tombent dans ces pages, il se retrouveront au pays de Oui Oui parce que ce n'est pas non plus insoutenable, loin de là.
Je suis l'hiver.
Je suis l'hiver.
Je suis l'hiver.
Je suis l'hiver.
Je suis l'hiver.

Non non, ça va pourquoi ? Ah oui, mais non. Enfin, le « Je suis l'hiver » c'est pour deux raisons.
La première c'est pour faire du volume car je ne savais pas trop quoi raconter et en plus ça amène la fin du billet. Pratique quoi.
La deuxième c'est pour avoir une explication de mes amis babelioteurs ayant lus ce titre. Pourquoi cette phrase répétée cinq fois à la fin de chaque chapitre ? J'ai pas compris.
Désolé, Idil et Michèle, je vous ai suivi jusqu'aux deux tiers du bouquin mais après je me suis barré et la neige omniprésente n'y a été pour rien. D'ailleurs vous avez remarqué, je n'en ai pas parlé de la neige. C'est plutôt bon signe. Sur la piste de la guérison ?

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Encore une belle recommandation de Bookycooky pour cet attachant roman. Une jeune fille assassinée, son tueur, son amant, une institutrice, un flic tout juste promu et la neige omniprésente. Le suspens, on le trouve dans l'écriture et dans la profondeur de chaque personnage. Je croyais qu'il n'y avait que R. J. Ellory doué pour ça. le début peut faire penser à Buzzati, puis à Baricco. On a, dans certains restaurants, la surprise de déguster un mélange d'ingrédients sur un mets inattendu et d'une présentation à couper le souffle et l'on se dit : - Mais comment ont-ils fait ? Comment ont-ils eu ces idées ? La construction me fait penser à un film aux séquences tournées à remettre en ordre. Ce livre qui a remporté, en Argentine, le premier prix du Fonds national des arts en 2017 est à découvrir, à déguster, à consommer. Même refermé, ce roman continue de vivre en nous, on se refait l'histoire, on tente d'analyser chaque personnage. Un grand plaisir de lecture inoubliable, je pense, que je dois à mon mentor Bookycooky.
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Roman original, il ne faut pas s'attendre à un roman policier classique, il ne faut pas s'attendre non plus à lire un roman "nature writing". Non, ce n'est rien de tout ça et tout à la fois. Il y a bien un meurtre et la nature a un rôle omniprésent mais c'est un roman d'ambiance. Pas une ambiance feutrée ou une ambiance qui fait peur mais une ambiance noire, étrange, onirique.

Pampa Asiain, jeune policier découvre le cadavre de la jeune Greta Castellanos pendue à un arbre. Contrairement à toute attente et à la logique dans un roman policier, il ne va pas alerter son collègue mais décide seul de surveiller et surprendre l'assassin qui, il en est sûr, reviendra sur les lieux. La suite, je vous laisse la découvrir en lisant ce roman.

Tout comme les paysages enneigés, où tout semble s'être arrêté, figé, Ricardo Romero nous oblige à observer sans bouger en silence. Ce roman nous transporte dans un monde où tout est silence et lent mais cela n'est pas pour autant tranquille et serein.
La noirceur est bien là, le froid s'immice et nous glace.
Auteur que je vais avoir plaisir à mieux découvrir en allant piocher dans sa bibliographie, en esperant que beaucoup soient traduits en français.

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Une étoile pour la première de couverture très attrayante -- mais cela ne fait pas la qualité d'une oeuvre -- et une deuxième pour l'originalité de la construction littéraire qui peut laisser espérer que ce texte court débouche enfin sur quelque événement prenant, mais non.

Pour le reste, je l'ai perçu comme du remplissage laborieux, sans personnage réellement attachant, avec de temps à autre l'impression que cela va enfin démarrer, mais non.

Un jeune policier confronté à un cadavre dont il ne sait que faire, un meurtrier sans mobile ni motivation, une victime, jeune fille paumée qui ne sait rien de ce qu'elle veut, ou voulait car elle est morte dès les premières pages.

Répéter cinq fois "Je suis l'hiver" à la fin de chaque chapitre n'apporte rien de plus au lecteur, à moins qu'il n'ait pas saisi que neige, froid et arbres dépouillés correspondent à cette saison.

Et puis les souvenirs d'enfance du jeune policier, ceux de l'adolescence de la jeune fille, du déjà vu des centaines de fois. On pourrait parfois croire qu'une étude psychologique va sauver l'absence d'histoire, mais non.
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