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Critique de cedratier
«Istanbul» Daniel Rondeau (240p, Folio).
Lire ce livre juste après « Cette chose étrange en moi » de Ohran Pamuk, (et juste au retour d'un voyage à Istanbul), est un vrai bonheur. La taille, le projet d'écriture des deux livres sont radicalement différents, il y a pourtant de belles résonnances de l'un à l'autre. Ici, pas de trame narrative filée en roman, mais un journal de voyages, ou plutôt un journal de petites tranches de vie passées à explorer Istanbul. Journaliste, écrivain, éditeur, un bref temps ambassadeur, Daniel Rondeau est aussi un voyageur, un homme cultivé et curieux. Au fil de plusieurs séjours, profitant des possibilités de rencontres que lui offrent son statut et son carnet d'adresses, il nous offre par petites touches des éclats de vie d'Istanbul à la charnière de ce siècle. L'écriture est très belle, très fine, avec une jolie musique. Ce sont des scènes saisies sur le vif de la vie quotidienne, les enthousiasmes des supporters de l'équipe de foot, l'explosion des bidonvilles, les restes d'une cohabitation pacifiques entre pratiquants de différentes religions, les petits métiers, les crispations entre citadins et paysans venus du fond de l'Anatolie, les chiens errants dont il faut se méfier, les prisons, la peur des séismes, le tout entre coupé d'anecdotes historiques qui rappellent la magnificence, le melting-pot de celle qui fut Byzance romaine puis chrétienne avant d'être Constantinople puis Istanbul musulmane, son explosion démographique, ses multiples soubresauts. Bref, on y apprend plein de choses, et on ne s'ennuie pas, un livre à (re)lire en situation.
Lire ce livre juste après « Cette chose étrange en moi » de Ohran Pamuk, (et juste au retour d'un voyage à Istanbul), est un vrai bonheur. La taille, le projet d'écriture des deux livres sont radicalement différents, il y a pourtant de belles résonnances de l'un à l'autre. Ici, pas de trame narrative filée en roman, mais un journal de voyages, ou plutôt un journal de petites tranches de vie passées à explorer Istanbul. Journaliste, écrivain, éditeur, un bref temps ambassadeur, Daniel Rondeau est aussi un voyageur, un homme cultivé et curieux. Au fil de plusieurs séjours, profitant des possibilités de rencontres que lui offrent son statut et son carnet d'adresses, il nous offre par petites touches des éclats de vie d'Istanbul à la charnière de ce siècle. L'écriture est très belle, très fine, avec une jolie musique. Ce sont des scènes saisies sur le vif de la vie quotidienne, les enthousiasmes des supporters de l'équipe de foot, l'explosion des bidonvilles, les restes d'une cohabitation pacifiques entre pratiquants de différentes religions, les petits métiers, les crispations entre citadins et paysans venus du fond de l'Anatolie, les chiens errants dont il faut se méfier, les prisons, la peur des séismes, le tout entre coupé d'anecdotes historiques qui rappellent la magnificence, le melting-pot de celle qui fut Byzance romaine puis chrétienne avant d'être Constantinople puis Istanbul musulmane, son explosion démographique, ses multiples soubresauts. Bref, on y apprend plein de choses, et on ne s'ennuie pas, un livre à (re)lire en situation.
