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Critique de zorme


Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette lecture me laisse perplexe. le livre est composé de deux parties, une sur l'épigénétique, que l'on peut définir comme une génétique individuelle participative et l'autre sur l'épimémétique, son pendant sociétal et technologique (influence sur notre vie commune par le biais des réseaux sociaux notamment). Deux partie donc, séparées par un chapitre sur les théories de l'évolution, et que j'ai du mal à voir associées. L'aspect technologique ne correpond pas à ce que j'étais venu chercher. Mais soit, l'ensemble est intéressant et stimulant. Les enjeux sociétaux sont importants. Et l'imprévu participe aussi de l'intérêt de la lecture.
En 210 pages, ce livre donne beaucoup d'espoir tant les « implications » sont nombreuses. Il intéressera aussi bien celles et ceux qui voudront comme moi découvrir l'épigénétique (et un peu l'ARN messager) que les personnes qui pratiquent les soins énergétiques, par exemple, pour ne parler que de la première partie.
Il conviendra sans doute mieux aux personnes qui ont un locus de protection interne, comme ont dit en psychologie, c'est-à-dire qui sont tentées d'agir plutôt que de toujours s'en remettre à quelqu'un ou quelque chose d'autre (Dieu, la génétique, le gouvernement).
Côté pratique, on aura parfois l'impression de déjà tout savoir sur ce qui est bien ou mal pour notre organisme (pollution, exercices sportifs ou méditatifs, etc) et pourtant, il reste tant à faire ! La maladie n'est pas toujours une fatalité. Et l'auteur partage quelques savoirs-faire accessibles à tous pour améliorer le quotidien. Des informations étonnantes, également.
Par contre, je trouve Joël de Rosnay bien candide quand il évoque cette sorte de révolution épimémétique qu'il appelle de ses voeux.
L'auteur vante en effet les pratiques vertueuses (en tout cas sur le papier) des banques coopératives, grands groupes au demeurant, qui continuent bien sûr à affamer les peuples en spéculant avec la participation active des actionnaires.
Par ailleurs, je crains que la nouvelle prise en charge médicale préventive (e-santé) ne laisse au bord du chemin celles et ceux qui n'auront pas les moyens ou qui auront loupé le coche technologique. En somme, ceux qui auront sans doute le plus besoin de médecine.
Qui peut croire en effet que les économies évoquées profiteront au patient ? La santé a un prix.
Que dire aussi de la participation financière des citoyens dans les médias, pour soit-disant garantir leur neutralité ?
Ce n'est pas évoqué ici, mais je n'ose pas imaginer par exemple, une participation plus active du citoyen en matière de justice. Que chacun s'investisse plus dans sa santé me paraît évidemment souhaitable pour tout le monde, mais d'un point de vue collectif, que chacun reste à sa place. On a déjà des parents qui apprennent leur métier aux enseignants, des polémistes qui remplacent les historiens...
Enfin, concernant les études relatées, il m'a parfois manqué des sources que je n'aurais de toute façon pas vérifiées. Oui, il reste beaucoup de travail pour comprendre le genre humain...
En bref, ce fût une bonne expérience, une de celles qui continuent d'infuser longtemps, une fois le livre refermé.
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