Mon premier vrai livre ! A neuf ans.
Je me rappelle que je lisais à haute voix certains passages à ma mère et je me souviens de l'exaltation qui me prenait quand Naoh et ces compagnons fuyaient, dans des courses éperdues, de terribles dangers.
Mon esprit était comme halluciné, je ressentais cette fuite comme haletante mais aussi comme extraordinairement libératrice. Je commençais à capter au-delà du récit, ce que donnent les grands livres, une sorte de sens de la vie.
Étonnamment ce fut aussi, dans ma vie, une sorte d'anticipation : quand plus tard je me suis mis à courir de façon régulière avec énormément de plaisir, c'était comme une réalisation de ce que j'avais entraperçu de moi dans ce livre.
Le feu : quel symbole !
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