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Critique de archervert


(...) Ce qui est le cas avec cette MORT DE LA TERRE (publiées dans Annales politiques et littéraires n°1405-1412 de mai à juillet 1910) où nous assistons au crépuscule du règne des hommes. Frappé par de multiples catastrophes naturelles (tremblement de terres, raréfaction de l'eau), l'humanité, jadis florissante, productive, avancée se réduit maintenant à quelques peuplades qui se concentrent autour de rares oasis Les pages où Rosny Aîné décrit les évènements qui ont conduit l'homme à sa perte sont assez surprenantes par leur coté prémonitoire. La baisse du niveau des eaux, la disparition des glaciers, sans mettre de nom dessus, sans même sans doute en imaginer le processus, Joseph-Henry nous parle de réchauffement climatique. Mieux, au détour d'un paragraphe, c'est littéralement les OGM qu'il pressent.
Rosny Aîné est féru de science, pour autant, il ne tombe pas dans l'optimisme béat de Verne. La technologie ne peut pas tout et certainement pas sauver les hommes de leur destin. La conclusion de LA MORT DE LA TERRE est d'ailleurs tout à la fois d'une grande tristesse, mais aussi teinté d'une forme de fatalisme. Si l'humanité disparaît, probablement quelque chose d'autre apparaitra et pour Rosny Aîné, ce n'est ni bon, ni mauvais, c'est juste ce qui doit être. Qu'il tente de nous retracer la vie de nos lointains ancêtres ou qu'il essaye de brosser notre très lointain avenir, Rosny Aîné ne nous parle finalement que d'évolution, se faisant le représentant littéraire des théories de Darwin et Lamarck, avec une prose élégante et poétique.
Lien : http://archervert.canalblog...
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