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Critique de Bibliozonard


Enfant acteur, étudiant, diplômé, jobiste sont les personnages du recueil qui se reflètent dans le miroir personnel de l'auteur. Une intrusion de son vécu dans quelques histoires fictives où apparaissent d'autres individus tels que des financiers de Wall Street, truands, arnaqueurs, opportunistes...
Comme Mr Ross le précise dans son interview au Festival America/rentrée litt. automne 2012 à la libraire Mola de Vincennes. Il propose l'analyse de réactions d'individus confrontés à des situations impromptues ou prévisibles. Des moments où les principes moraux sont mis à l'épreuve.
Au point d'en avoir la main sur le coeur, comme pour David Applelow dans « l'avenir ». Un homme qui va de job en job, irrégulier, voit la fin d'une errance quand il trouve un travail idéal payé rubis sur ongle. Il espère être l'élu jusqu'à quémander dans une prière.
« Seigneur, je Vous en prie, donnez-moi ce poste, quel qu'il soit. Je Vous en prie, donnez-moi ce poste, et je m'emploierai à devenir meilleur. À partir de maintenant, je suivrai le droit chemin et ne me soumettrai plus jamais à l'incertitude. Je Vous promets de ne pas faillir à moi-même. Je travaillerai plus dur que je ne l'ai jamais fait de toute ma vie, et je corrigerai toutes mes faiblesses si Vous m'accordez ça. Je Vous en prie, j'ai des choses à offrir, si seulement je pouvais percer quelque part. Je promets de le faire si Vous me le permettez. » (p53)
Dieu à bon dos. Attendre que le destin opère pour s'en sortir. Agir en son âme et conscience sans attendre le résultat d'une invocation ne permettrait-il pas de gagner du temps et de choisir soi-même sa propre voie ? Si David décidait de tout donner seul pour réussir. de tendre la main à l'occasion pour avoir la conscience tranquille. C'est son droit. Serait-ce nécessaire pour se sortir d'une impasse ? le désespéré attend beaucoup de l'extérieur. Mr Duckworth, père de Kyle le meilleur ami de Jacob, financier à Wall Street, donne une clé à l'adolescent dans « L'intermédiaire ». Une affirmation qui est évidemment valable pour tout le monde.
« La clé, c'est d'être à l'intérieur, dit-il. Si tu restes dehors, tu risques de croire que tu n'es pas assez bon. Ce n'est pas ça. Débrouille-toi pour entrer d'abord. Après tu trouveras comment faire. » (p200)
Le livre « le choix vous appartient » de (Dean Koontz), parle du même sujet dans un autre cas plus extrême, le meurtre en série. Confronté à l'indécence, la fraude, l'adultère, la trahison, le mensonge, la duperie, jusqu'à quel point peut-on aller pour faire le bon choix. Quel est le bon choix ? Franchir une barrière pour boucler une boucle d'une affaire ancienne qui nous titille depuis notre enfance comme l'envisageait Sarah dans la dernière nouvelle au même titre que l'ouvrage d'Adam "Ladies and Gentlemen". Tout cela pour ne pas vivre avec des regrets. Pourquoi regretter si les décisions sont assumées dès le départ ?
Ladies and gentlemen signifie : Êtes-vous une Lady ou un Gentleman ? Acceptez-vous ? Vous résiliez-vous ? Lorsque vous êtes acculés, humiliés. Ou réagissez-vous dans le rire, la haine, l'égoïsme quand vous êtes rappelés à l'ordre par des principes de moralité ? Tout le monde à la possibilité d'être cruel, de faire du bien ou pas dans chaque situation.
Une plume éclairée. Pas de densité, un ensemble qui tient sur le même thème : le comportement des gens en société. le but n'est pas d'être à la pointe de l'intrigue, du roi de la chute, mais amener à réfléchir sur soi et la relations avec les autres. Une leçon de morale sans être moralisatrice, une réflexion surtout. Aucune lassitude, une lecture rapide, pleine de bon sens, amusante, ironique, sincère. Belle accroche pour ma part. Si Mr Peanut est dans le même ton, alors je m'impatiente de retrouver son style qui suscite la curiosité, le désir de lire grâce à son talent de raconteur d'histoire. Un style doux et amusant. Plus concis par moment, sans en faire de trop. Cela donne une lecture confortable qui ne laisse pas le temps de générer l'ennui grâce au genre auquel appartiennent les textes, la nouvelle. Les sursauts sont timides, une ou deux chutes surprenantes. Pas besoin de plus, ce n'est pas un roman linéaire de 400 pages. Il y a du choix dans les perspectives dans ce rassemblement d'aventures intérieures et extérieures.
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