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Critique de jamiK


Comme souvent dans le cas de cette collection, c'est clair, bien foutu, assez exhaustif sur le sujet évoqué et bien mené pour qu'un sujet aussi austère soit passionnant. le graphisme est au service du discours, simple et clair.
Mais concernant ce sujet qui m'intéresse particulièrement, j'apporterai quand même quelques petites réserves. Les auteurs évoquent tout d'abord les précurseurs, ensuite les minimalistes purs, et enfin les suiveurs, adeptes ou héritiers.
Concernant la musique, le sujet est bien maîtrisé, Christian Rosset est dans son élément, la façon dont il évoque Maurice Ravel est très claire et très édifiante, et l'évolution de Ravel au mouvement minimaliste proprement dit, avec John Cage, Terry Riley... est bien présentée, on perçoit le tenants et les aboutissants.
Concernant les arts plastiques, l'évolution des précurseurs au mouvement minimaliste n'est pas très approfondie : quelle différence y-a-t'il entre Malevitch et Carl Andre, quelle évolution entre les deux, c'est pourtant un sujet primordial pour comprendre le minimalisme dans les arts plastiques. de plus, les artistes de ce mouvement, à part Carl Andre, sont très brièvement évoqués, il y a Dan Flavin, Frank Stella, Sol Lewitt et c'est tout, des artistes majeurs comme James Turrell, Donald Judd, Robert Morris sont absents. Au contraire, les suiveurs sont largement évoqués, des suiveurs qui ont autant hérité de l'Art Minimaliste que du Pop Art, la frontière entre ces deux mouvements aurait due être évoquée. La présentation des héritiers n'apportent que le trouble pour le sujet. La philosophie de l'Arte Povera n'est pas une philosophie minimaliste, la publicité, la culture du logo tiennent plus du Pop Art que du Minimalisme, et on aborde l'univers de la bande dessinée alors que la notion de minimalisme y est très anecdotique et s'engouffre dans la confusion entre Dadaïsme et Minimalisme ou entre Pop Art et Minimalisme.
Pour la musique j'ai trouvé le sujet très clair et complet, pour les arts plastiques, j'ai l'impression qu'ils se sont restreints à la description d'un simple état d'esprit “minimaliste”, adjectif généraliste pour décrire la philosophie de vie qui stipule, “Le moins c'est mieux”, et n'ont pas abordé mouvement artistique dans ses subtilités, à commencer par la plus importante et qui distingue ce mouvement des autres : le rapport entre le spectateur et l'oeuvre.
Je suis au final un peu déçu par cette bande dessinée, elle s'attarde un peu trop sur le héritiers, et n'aborde pas assez profondément le mouvement artistique éponyme, Je pensais qu'elle donnerait les clés pour pouvoir se rendre à une exposition des artistes minimalistes, alors qu'elle se cantonne à décrire un état qu'on pourrait qualifier de minimaliste.
J'ai lu, il y a quelque temps, une bande dessinée bien plus claire sur ce mouvement, sans jamais l'évoquer, c'est -> de Marc-Antoine Mathieu. Voici le lien vers ma critique :
https://www.babelio.com/livres/Mathieu-Sens/662603/critiques/1815533
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