J'ai beaucoup hésité à lire Un fils: comment écrire sur la mort d'un enfant sans faire du lecteur un voyeur? Comment avancer dans la lecture sans de trouver soi-même broyé? Et un jour de "rien à lire" dans une ville sans librairie (oui ça existe), je n'ai trouvé que cela au supermarché, noyé dans les DVD et les revues . Alors, il faut y aller. S'armer d'une bonne armure: impossible. le narrateur est Lion,
le fils mort. Il raconte: sa mort, les jours d'avant, les jours d'après, les rendez-vous ratés, les regrets, les souvenirs... C'est triste bien sûr, mais pas morbide. Il y a aussi des rires, de l'absurde dans cette mort, des signes qui n'en sont pas, mais qui rassurent un peu... Néanmoins, le malaise ne m'a quittée : impression d'entrer dans l'intimité de cette famille, projection inévitable sur la mienne, et une fois de plus, perception aiguë de la fragilité de la vie.
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