Quel plaisir de relire Cyrano. C'est qu'il n'est pas piqué des vers le gaillard. Il les chante. Quelle verve, quelle éloquence ! C'est flamboyant, truculent, une savoureuse bombance, un vrai régal. J'ai encore une fois été subjuguée, émerveillée, amusée, attendrie, attristée. J'ai beau connaitre l'histoire, la magie des mots m'a emportée avec la même virtuosité. Chaque acte (cinq en tout) a une musicalité qui lui est propre. J'ai même redécouvert certaines tirades sous la clarté d'un autre jour. Ce texte est décidément d'une grande richesse. Il est généreux, pudique, drôle, fantasque mais derrière la drôlerie, la tragédie pointe son nez… connu comme chacun le sait pour être protubérant.
Ainsi que le déclame Cyrano lui-même (Acte I, scène IV) : « À la fin de l'envoi, je touche ! » Oh que oui, pour toucher, il nous touche, et avec panache et élégance, il fait mouche. Clap, clap, clap ! Chapeau bas monsieur
Cyrano de Bergerac !
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