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Critique de Laurence64


Sur une île déserte avec moi Cyrano
Saurait me rappeler que les mots furent beaux
Avant les SMS qu'on appelle texto
Et la médiocrité érigée en credo.
Oui, lire Cyrano c'est refuser le pot
De soupe moulinée pour deux milliards de sots
Qu'on nous prie d'avaler sans piper un seul mot.

C'est rêver, s'échapper et encore rêver
C'est tenir l'idéal, jamais l'abandonner
C'est courir dans les cieux, tempêter, exiger
Toujours mieux, toujours plus; croire et espérer.
C'est créditer l'esprit de qui semble si laid.
C'est de l'envol des mots être persuadé.
C'est abattre en douceur l'homme infatué
Dégonfler les baudruches, percer les vanités.
C'est aimer bien ou mal mais aimer sans compter
Tendre un fil entre deux fait de phrases celées.
C'est s'enchanter d'un trait, jouir d'un quolibet
Servi avec panache et quelqu'hilarité
C'est le rustre puissant qui se fait brocarder
C'est l'homme-éléphant qui va se faire aimer.

Cyrano c'est cela et aussi davantage.
C'est tellement pour moi bien qu'avancée en âge;
Comme à l'adolescence j'admire sans partage
Et je sers cet hommage proche du bredouillage.
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