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Critique de LesProsesdumonde


Durant tout le roman, l'auteur va s'évertuer à mettre en avant la puissance de l'empire, enfin plutôt, la puissance de l'empereur qui est l'empire, à l'image des Trotta qui le sont tout autant.
Cette façon de lier L Histoire à une famille est passionnante. L'auteur parvient à nous faire saisir tout un tas de détails qui sonneront la fin de ce monde.
Néanmoins, que l'on ne s'y trompe pas, si l'auteur est nostalgique de ce monde révolu, il sait pertinemment que celui-ci n'était pas parfait, il s'évertue d'ailleurs à le prouver. C'est par le biais de l'ironie que l'on comprend les travers de l'empire, que l'on comprend que l'empereur et tous ses sujets se voilent la face.

Dès le début le contraste est frappant, le roman débute lors de la bataille de Solférino (1859), la première d'une longue série de défaite. Néanmoins, tout au long du roman (quasiment) il n'est fait mention que de cet héros, celui qui a sauvé l'empereur, j'ai nommé Joseph Trotta.

Ce sauvetage est en réalité le début de la fin. L'anoblissement va conduire les Trotta à la ruine autant que l'Empire lui-même. Car c'est aussi de cela dont il est question, du déclin d'une famille dès lors qu'elle a grimpé les échelons. de simples fils de paysans, Joseph Trotta von Sipolje devient quelqu'un, une personne de renom, respectée et admirée.
Oui, mais rapidement celui-ci se rend compte des machinations de l'Empire, de ses défauts et de là, la déception pointe le bout de son nez.

Puis c'est au tour du fils de Joseph, François de devenir quelqu'un. Dans l'impossibilité de devenir soldat (son père le refuse) il deviendra en quelque sorte un double de l'Empereur, incapable de lui survivre en tout cas.
Finalement, le personnage que l'on suit véritablement, c'est bel et bien Charles-Joseph, petit-fils du héros de Solférino, soldat moyen qui représente assez bien la dégradation de l'Empire.

Finalement, L Histoire se joue beaucoup entre eux, le père et le fils. C'est à travers eux que l'on va suivre les événements jusqu'au déclin. L'Histoire en elle-même est présente en filigrane, il y est parfois fait mention explicitement d'autres fois, de manière assez discrète. On observe des dialogues sur la chute, le déclin à venir - surtout par le biais du personnage de Chojnicki, sorte de prophète fou - mais au-delà de ça, c'est dans l'intimité des personnages que tout se joue.


Mon avis en intégralité :
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