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Critique de Erveine


Philip Roth « Un homme » est un livre qui se lit facilement. On entre tout doucement dans l'histoire et on glisse inconsciemment jusqu'à la dernière page.
Pourtant le sujet est à la fois profond et ordinaire. Il s'agit de se regarder vivre, en avant en arrière, de se reconnaître dans ces parcours de vie, avec un regard franc, mais au minimum, sans complaisance.
Il s'agit de notre impétuosité dans la jeunesse, de nos sanctions irrémédiables, chassant les uns pour subsumer les autres, à bon ou à mauvais escient, et de se bâtir une cour, ou selon, un désert. Il en est d'aimer la vie jusqu'à la sacraliser quand elle devient fuyante, tandis qu'on l'a gâchée, parfois sans compter, quand elle était offerte. Par ressenti, on découvre le lien indestructible de la filialité, au-delà des choses terrestres et comment la mémoire nous accompagne, ici, pour le meilleur.
Et enfin, quand on évoque les travaux de terrassement, je dirai qu'il faut ratisser large pour conserver une bonne ouverture d'esprit, quand on s'aperçoit mais un peu tard, que dans un moment d'extrême solitude, on peut trouver du réconfort auprès d'un illustre inconnu et combien il est impossible d'en obtenir à point nommé, sur notre simple impulsion, auprès des proches.
Allez, petite mise en bouche :
Extrait : il ne couchait plus avec Phoebe depuis six ans, mais il ne pouvait guère livrer ce détail intime à ses fils pour leur expliquer son deuxième divorce. Il avait été le mari de Phoebe pendant quinze ans, le père à demeure de Nancy pendant treize ans, le frère de Howie et le fils de ses parents depuis sa naissance, un brillant publicitaire pendant plus de vingt ans : ces titres parlaient pour lui...
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