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Critique de Acerola13


Au résumé plutôt alléchant, Métaquine, premier tome d'un diptyque, m'a plutôt déçue et laissée sur ma faim...

Dès les premières pages, on embarque pour une réunion stratégique d'une entreprise pharmaceutique, Globantis, dont l'objectif est le lancement d'un nouveau produit : la Métaquine, aux effets impressionnants sur la concentration et la productivité des individus. Cela tombe bien, puisqu'une part importante de la population souffre en effet d'une addiction drastique au cybermonde, sorte d'univers virtuel s'affranchissant des contingences de la réalité, allant jusqu'à s'y perdre et en oublier les conditions de survie de leurs corps restés "sur terre".

Le premier chapitre a suffi à me braquer : le commercial est un beau et intelligent jeune homme, s'efforçant de convaincre son richissime patron, dont la femme est une vieille conne, et l'amante jalouse à en perdre tous ses moyens. Pour parvenir à ses fins, il conte sur sa secrétaire, aux appâts soulignés. Un seul chapitre, et trois personnages féminins tous réduits à leur unique capacité (ou incapacité) à exciter la gent masculine...

Cette hyper-sexualisation sous-tend une partie du roman, dont les personnages sont pour la plupart frustrés du tournant désolant qu'ont pris leurs vies. La narration se fait en alternant les points de vue de Roger, le gamin qui se réfugie dans son imaginaire, sa mère Aurélia, en pleine dérive dans le cybermonde, Henri, l'homme qui les héberge tous les deux, Sophie, une vieille scientifique effarée ce qu'est devenue la société dans laquelle elle vit, Curtis, le si séduisant commercial de Globantis, et enfin son fantasme, une cinquantenaire travaillant à la municipalité et tentant de s'opposer à ce que la métaquine soit distribuée dans les écoles.

Ces sauts fréquents d'un personnage à l'autre aident à rendre la lecture malaisée, sentiment renforcé par l'avalanche de termes très scientifiques qui renforcent l'impression d'un monde échappant à tout contrôle de la part de ceux qui le peuplent. Si l'intrigue recèle un gros potentiel, on avance difficilement et on parvient au terme des cinq cent pages avec une impression d'avoir un peu tourné en rond. Je lirai sûrement le second tome par curiosité, mais ce diptyque pourtant prometteur ne figurera pas parmi mes lectures préférées.
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