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Critique de kristolikid


Livre riche d'idées singulières et pertinentes qui, toutefois, perd à mon sens de sa valeur par des arguments spécieux ou démentis par l'anthropologie, et par la haine de l'homme réel qui semble animer Rousseau au profit d'un homme inaccessible, perdu dans le passé et qui ressemble à un idéal de pureté, une mélancolie des origines, bref un problème avec sa mère.

La thèse résumée du Discours sur les sciences et les arts est que l'apparition des sciences et des arts (quelquefois on se demande si ce n'est pas la connaissance en général qui est visée) a corrompu les moeurs et détourné les hommes de la vertu.

Celle du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes est que la socialisation des individus a introduit la propriété privée, donc la domination des uns sur les autres c'est-à-dire l'inégalité entre les hommes.

De nombreux passages sont agréables à lire, Rousseau se montre juste, humain, sensible et visionnaire (v. citations). Par exemple sur la consommation, on croirait que Rousseau connaissait déjà des Patrick le Lay ou des précurseurs du "temps de cerveau disponible". Il note « selon eux, un homme ne vaut à l'Etat que la consommation qu'il y fait ». Et puis en décrivant la propriété privée, et l'accumulation des richesses et des biens « on était malheureux de les perdre, sans être heureux de les posséder ». Fight club n'avait rien inventé, chier.
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