Description de la mort du père (pendant la canicule), des conséquences, démarches.... au plus près. Et cette épreuve qu'est la dispersion des objets de la vie de nos parents (et les pans de cette vie que nous découvrons, ou voyons soudain avec leurs yeux). Non sans la trace d'égoïsme, d'auto-défense contre la vue, l'odeur.. de son vieillissement, qui nous est pente naturelle, mais assumée presque inconsciemment, ce qui est sans doute sain et laisse toute la place à la douleur de cette fin. Un ton froid, presque journalistique, un peu raisonneur, mais des poèmes qui s'intercalent et disent. Une chaleur, humanité qui se nie, qui vient peu à peu avec les souvenirs attachés aux objets (et sur les photos sépias qui ponctuent le livre, les gens sont beaux) et la redécouverte, le questionnement de la vie de ce père, et de celle des grands parents. Et la poésie, un lyrisme humble qui arrive.
Cette impression est mienne, a peut-être à voir avec mon vécu, ne saurait être un jugement – il appartient à chaque lecteur de ce texte (conseillé) de réagir à sa façon.
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