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Critique de Malaura


Le 1er Mars 2005 à Genève, le riche banquier Edouard Stern est retrouvé assassiné.
Ligoté, vêtu d'une combinaison de latex, le corps criblé de balles dans une mise en scène qui cadre mal avec le personnage puissant qu'il incarnait. Pourtant, l'homme d'argent et de pouvoir, aux nombreux ennemis, cachait de bien douloureuses blessures d'enfance.
Airy Routier retrace le parcours atypique de ce banquier hors du commun qui alliait le charme et la provocation avec une arrogance qui finira par lui être fatale.

Portrait d'un banquier craint et méprisé, d'un homme blessé, d'un enfant perdu, égaré dans un désert affectif qui le conduira vers la mort, cette biographie captivante qui se lit comme un polar, nous entraîne également dans les cercles fermés du pouvoir et de la haute finance.
Avec la précision de l'enquêteur journalistique, Airy Routier, rédacteur en chef au Nouvel Obs, raconte ce destin aussi tragique que celui d'un héros de roman et jette une lumière crue sur un monde cruel et hypocrite.
Mais "Le fils du serpent" c'est surtout une relation amoureuse intense et dramatique entre deux êtres que tout oppose, niveau social, intelligence, potentiel..un amour à la fois dévorant, morbide, sado-masochiste et pathétique, qui s'abîmera dans la haine et le meurtre.
Fasciné par la personnalité de Stern et celle de sa maîtresse, Régis Jauffret s'est inspiré du fait-divers et des compte-rendus du procès pour écrire le roman "Sévère".
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