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Critique de lettres_et_caracteres
Dans un genre beaucoup plus sérieux et dramatique que celui dans lequel je l'ai découverte, Sophie Rouvier, qui signait avant ses romans sous le nom de Sophie Henrionnet, nous confirme son incroyable talent.
Il y a tout dans son dernier livre, de l'amour et de l'émotion, des trahisons et des non dits, de la pudeur et de la retenue, de la justesse dans le ton et de la précision dans le récit. Les personnages de Sophie se dévoilent petit à petit dans toute leur complexité, on la voit avancer dans son histoire par petites touches, comme si elle peignait ça et là les détails d'un tableau dont on ne découvrira le sens et le sujet qu'à la fin. Ces petites touches, ce sont des scènes de vie, des moments d'intimité volés dans l'existence d'hommes et de femmes qui ont un jour formé un clan. Un groupe d'amis soudé à la vie à la mort comme il en existe tant à 20 ans et nettement moins à 40.
Elle nous dévoile au fil des chapitres la manière dont la vie et les décisions prises se sont chargées d'éloigner Brune, Clément, Dimitri, Pio et Fred. Et inévitablement les questions se posent : que reste-t-il de leur complicité passée après avoir traversé autant d'orages ? Comment leurs proches, conjoints, enfants et mêmes parents parviennent-ils à trouver leur place autour de ce noyau dur qui se fissure lentement ?
A travers son écriture un peu hachée et nerveuse mais aussi élégante et moderne, Sophie nous amène à voir en ces quadras, ces autres qui finissent toujours par nous décevoir à un moment donné de l'existence. Soit parce qu'ils ne se sont pas montrés à la hauteur de nos attentes, soit parce qu'ils n'ont pas réagi comme nous l'aurions souhaité, soit parce que leurs décisions nous échappent totalement. Il arrive toujours un moment où l'on ne se reconnait plus en nos amis, tout simplement parce qu'ils ne sont pas nous. Continuer à avancer dans la vie avec nos différences après avoir commencé le chemin grâce à nos ressemblances, voilà certainement le seul moyen de sauver une amitié vieille comme le monde.
Lien : https://www.lettres-et-carac..
Il y a tout dans son dernier livre, de l'amour et de l'émotion, des trahisons et des non dits, de la pudeur et de la retenue, de la justesse dans le ton et de la précision dans le récit. Les personnages de Sophie se dévoilent petit à petit dans toute leur complexité, on la voit avancer dans son histoire par petites touches, comme si elle peignait ça et là les détails d'un tableau dont on ne découvrira le sens et le sujet qu'à la fin. Ces petites touches, ce sont des scènes de vie, des moments d'intimité volés dans l'existence d'hommes et de femmes qui ont un jour formé un clan. Un groupe d'amis soudé à la vie à la mort comme il en existe tant à 20 ans et nettement moins à 40.
Elle nous dévoile au fil des chapitres la manière dont la vie et les décisions prises se sont chargées d'éloigner Brune, Clément, Dimitri, Pio et Fred. Et inévitablement les questions se posent : que reste-t-il de leur complicité passée après avoir traversé autant d'orages ? Comment leurs proches, conjoints, enfants et mêmes parents parviennent-ils à trouver leur place autour de ce noyau dur qui se fissure lentement ?
A travers son écriture un peu hachée et nerveuse mais aussi élégante et moderne, Sophie nous amène à voir en ces quadras, ces autres qui finissent toujours par nous décevoir à un moment donné de l'existence. Soit parce qu'ils ne se sont pas montrés à la hauteur de nos attentes, soit parce qu'ils n'ont pas réagi comme nous l'aurions souhaité, soit parce que leurs décisions nous échappent totalement. Il arrive toujours un moment où l'on ne se reconnait plus en nos amis, tout simplement parce qu'ils ne sont pas nous. Continuer à avancer dans la vie avec nos différences après avoir commencé le chemin grâce à nos ressemblances, voilà certainement le seul moyen de sauver une amitié vieille comme le monde.
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