L’amour c’est bien comme ça fait du fou.
J’ai l’amour petit corps deviendra grand, la souris est passée, j’ai l’amour ta menotte dans la mienne, boule d’énergie, réservoir plein, tu devines, tu comprends, tu t’émerveilles, j’ai l’amour un deux trois, soleil.
J’ai l’amour, de quoi s’agit-il ? Ah. Je connais la question. De tête, par cœur, sur la langue les genoux les doigts. Elle n’a pas de réponse toute faite. Il est pratiquement impossible à une seule personne de pouvoir en faire le tour et pourtant seule une personne est susceptible de pouvoir le faire pour ne pas dire que personne d’autre que soi seul le pourra. L’amour, de quoi s’agit-il ? La question elle-même pose question. Ne serions-nous pas enclins à ne pas nous la poser ? Ne serions-nous pas davantage pressés de savoir comment agit-il et où ? Ne confondons-nous pas ce qu’il agite et ce dont il s’agit ? Mais restons-en aux faits énoncés, c’est évidemment présentement là que ça se passe.
L'amour cauchemar, champ de mines, l’amour trappe, bouclier, l’amour interrompu, l’amour assailli, l’amour poursuite infernale, mitrailleuse sur bipied sur trépied, grenade dégoupillée, l’amour déchirures, trahisons, désertions, l’amour injurié, de quel côté suis-je c’est absurde, l’amour retourné, barricade, cauchemar, je vais me réveiller
J’ai l’amour mouvement dansé, oscillation vertigineuse, force rythmique, postulation vers l’unité. J’ai l’amour apesanteur, fragmentation, lancé porté roulé boulé collé-serré colimaçon. J’ai l’amour figure libre, j’ai l’amour figure-toi.