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Critique de JIEMDE


JIEMDE
12 décembre 2020
Difficile de chroniquer le Sanctuaire sans trop en dire, sans me laisser influencer par tant de chroniques déjà lues, mais aussi sans m'affranchir du délicieux souvenir de l'échange d'hier avec Laurine Roux, lors d'un Vleel puissant et passionné.

Certains y ont vu une dystopie ; d'autres une étonnante analogie avec la pandémie actuelle ; et quelques-uns enfin un récit post apocalyptique… Tout cela est tout à fait exact selon la lecture faite de ce livre dont les interprétations peuvent être plurielles.

Mais plutôt que de tenter de placer le Sanctuaire dans un genre introuvable (et pourquoi vouloir toujours classer les livres ?), je préfère d'abord me souvenir de ces magnifiques bouffées de nature salvatrice respirées pendant ces courtes mais intenses 150 pages : un souffle d'air, un vol de rapace, une plante inconnue mais guérisseuse, un sentier à flanc de montagne, une caverne secrète où tout bascule, le souffle que l'on retient pour ne pas rompre l'équilibre fragile du spectacle sauvage et naturel que l'on contemple… Une nature résiliente quand le chaos frappe le monde.

Je préfère ensuite saluer cette approche subtile d'une famille complexe, dont les personnages – le père, Alexandra la mère (qui a bien un prénom…), June et Gemma les deux filles – continuent à me questionner après ma lecture. Une famille où l'amour s'exprime constamment, sous toutes ses formes et même les plus excessives quand il est confronté à une forme de pression mentale permanente qui plane sur le Sanctuaire.

Et enfin dire combien l'écriture de Laurine Roux est délicate et apaisante, sans jamais sombrer dans la facilité. Bienveillante avec tous ses personnages, elle l'est tout autant avec les animaux qui colonisent son récit, avec une mention spéciale pour l'aigle qui veille, défend, alerte et sauve. Et surtout communique… Heureux celles et ceux dont les rapaces vivent au-dessus de leur maison, et qui savent leur parler !
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