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Critique de Domichel


Comme beaucoup de parents des années 90, j'ai découvert au début des années 2000 les aventures de Harry Potter, “grâce” à ma fille, qui avait reçu les 3 premiers tomes pour Noël, par une de ses tantes. La curiosité et le bouche à oreille faisant leur chemin, je lui ai emprunté alors le premier livre. Bien sûr je me suis laissé prendre aussitôt, comme presque tout le monde et peu de temps après, j'ai enchaîné avec les autres.

On a dit tout et son contraire sur l'écriture de ce(s) livre(s), “nanan” pour les uns, bêtifiant pour d'autres, navrant encore ou prenant les enfants pour des débiles.
On a parlé aussi d'événement littéraire, de chef-d'oeuvre, de monde magique au sens propre comme au figuré. On a tressé des couronnes de lauriers ou d'épines pour J.K. Rowling, prétextant qu'elle avait plagié J.R.R. Tolkien, ou C.S.Lewis (auxquels on avait fait le même reproche 50 ans plus tôt en parlant du Ring) que n'a-t'on pas dit de bêtises dans des “cercles” dits “littéraires”.
Et en fin de compte, qu'en reste-t-il ? Tout de même un phénomène littéraire qui rien que pour la France s'est vendu à plus de 27 millions d'exemplaires, tous tomes confondus et pour un lectorat tous âges confondus, des enfants aux parents et même aux grands-parents… le plus grand nombre n'a pas toujours raison, certes, mais à ce point, les plus grincheux sont obligés de reconnaître qu'il n'y a pas eu qu'un effet de mode passager. On a dit aussi - et c'est vrai - que grâce aux aventures de ce nouveau héros, des quantités impressionnantes de jeunes ados jusqu'ici réservés à l'idée même de prendre un livre de plus de cent pages se sont découvert une passion pour la lecture. Je pense en outre qu'elle a permis de redécouvrir de nombreux auteurs anciens tels que C.S Lewis avec Narnia, J.R.R. Tolkien avec le Seigneur des Anneaux, et ouvert la voie à de nouveaux, P. Botero avec Ewilan, Ch. Paolini avec Eragon et encore d'autres aussi prolixes. J.K. Rowling a su créer autour de son petit binoclard un univers parallèle poussant la finition jusqu'au moindre détail, vestimentaire, décoratif, vocabulaire, animal, historique, sportif, légendaire…

À l'âge de onze ans, Harry qui ignore tout de ses origines et évidemment de son futur, apprend qu'il doit intégrer une école de sorciers, à l'instar de ses camarades qui eux vont rentrer au collège et/ou en internat dans le monde “moldu”. Découvrant comme le lecteur, qu'il est un futur sorcier, il va entamer des études prévues pour une durée de 7 ans, dans une école nommée Poudlard, approximativement située au centre de l'Écosse, où il est emmené à bord d'un train pas tout à fait comme les autres et avec des futurs camarades pas tout à fait comme ceux qu'il fréquentait auparavant. Dès lors, de surprises en rebondissements il va se laisser porter par les événements qu'il ne maîtrise pas ou peu, “simplement” parce qu'il est devenu - à son corps défendant -, peu de temps après son premier anniversaire, l'ennemi du plus grand mage noir que l'histoire de la magie ait connu, “celui dont on ne doit pas prononcer le nom” et qui se fait appeler Lord Voldemort…

Je ne vous raconterai pas la suite des événements, ce n'est pas mon propos, mais j'ai découvert (grâce aussi aux traductions de J.-F. Ménard) une faculté d'écriture hors du commun, un sens du rythme, un fil conducteur solide et souple et une richesse de vocabulaire, prompts à captiver les lecteurs les plus rétifs. le premier volume n'est pas très important en nombre de pages mais au-delà d'une intrigue accomplie, J.K. Rowling réussit le pari de nous faire entrer complètement, et dans son monde de la magie, et dans tous les codes qu'elle a créés pour servir de cadre à la vie de ses personnages. On ne se contente pas de lire mais on voit le décor et on évolue dans l'histoire tout comme les nombreux protagonistes.
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