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Critique de Meygisan


Si je n'avais pas découvert Greg Rucka avec Lazarus, sans doute ne me serais je jamais intéressé à cette énième itération, relecture des origines de Wonder Woman.
Je suis complètement néophyte en ce qui concerne l'univers DC Comics et ses personnages. Mes seuls connaissances se limitent à ce qu'on a pu voir, en gros, au cinéma ou sur le petit écran, donc les personnages les plus célèbres. Wonder Woman en fait partie, et même si j'ai lu quelques comics là mettant en scène récemment, je ne connais pas grand chose de ce personnage.
Néanmoins, j'en comprends qu'apparemment, comme chez Marvel, les personnages subissent régulièrement une relecture, un reshoot, un reboot, appelez ça comme vous voulez, et que cette série proposée par Greg Rucka en est un de plus.
Et bien j'ai été plutôt agréablement surpris à la lecture de ce tome 1. L'histoire de cette Diana, plus humanisée qu'auparavant du fait que l'auteur ne lui reconnait pas d'ascendance divine, comme c'était le cas avant, apparemment, la rend beaucoup plus humaine, et accessible, et donc vulnérable. Même si au cours du récit, elle finira par acquérir les pouvoirs et capacités divines qu'on lui connait et qui la rendront surhumaine.
D'ailleurs, tout au long du récit, comme pour mieux nous le rappeler, les dieux n'interviennent jamais directement et jamais sous leur véritable forme mais celle de leurs avatars animaux, ce qui prouve bien là encore la volonté de laisser l'aspect divin de côté.
Mais du coup, l'auteur dresse d'elle un portrait plus superhéroïque que divin, aux prises avec les réalités humaines. le fait qu'elle ne soit au départ présentée que comme une humaine normale, ayant certes subi un entrainement intensif, crédibilise ce personnage.
J'ai bien aimé également les différentes couches que proposent le récit. Nous avons certes tout ce qui tourne autour du personnage de Diana, mais également tout l'arc autour du Docteur Barbara Ann Minerva, qui voue une passion sans commune mesure aux Amazones et qui tentent depuis toute petite de prouver leur existence.
Le scénario est lui aussi construit d'une main maitresse puisque chaque évènement est calculé pour mener jusqu'au chapitre final qui ouvrira sur la révélation et l'entrée en scène fracassante du véritable antagoniste.
Les éléments de l'intrigue qui s'entremêlent entre réalité et mythe jusqu'à ce chapitre final dans une tentative réussie de mêler réalité et mythe, est très intéressant à suivre. L'auteur souhaite vraiment ancrer définitivement ses personnages dans la réalité.
Les graphismes de Nicola Scott m'ont convaincu, c'est soigné et dynamique, et je ne saurais dire encore à quel point c'est frustrant de ne devoir se contenter que de quelques illustrations réalisées par la très talentueuse Jenny Frison.
En ce qui me concerne, affaire à suivre...
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