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Critique de Glesker


"La plus grande menace sur la liberté, c'est la liberté elle-même.
Comment défendre la liberté contre elle-même ?
En garantissant à tous la sécurité. La sécurité, c'est la liberté. La sécurité c'est la protection. La protection c'est la surveillance. La surveillance, c'est la liberté.
La protection ce sont les limites. Les limites, c'est la liberté."

C'est en partant de ce sophisme dérangeant, que J.-C. Rufin décrit une société future imaginaire dont il s'agit du credo : Globalia, .
Un monde dans lequel la démocratie mondialisée est portée jusqu'à un paroxysme tel, qu'elle paraît bien plus effrayante que la plus sournoise des dictatures communistes. Un monde où toutes les libertés sont accordées, à l'exception de celle de réfléchir par soi-même. Un monde où l'hypocrisie est un mode de vie, menée à grand renfort d'euphémismes. Un monde où le passé de l'humanité est censuré, car jugé trop subversif. Un monde constitué d'un ensemble de cités construites sous d'immenses coupoles de verre, totalement coupées du monde extérieur, nié : les non-zones.
Les non-zones dans lesquelles s'entassent un tiers-monde refoulé et diabolisé par Globalia.

Dans ce monde, J.-C. Rufin conte l'histoire d'un jeune Globalien qui cherche à en savoir davantage et qui tente sa chance de l'autre côté des grandes verrières.

Ce que j'ai trouvé intéressant ici, c'est son écho avec notre monde. Il y dénonce les dérives de la mondialisation et l'abondante production de lois et règles destinées à combattre l'insécurité sans jamais traiter le problème à la racine.

J'ai évidemment beaucoup aimé ce roman, et qui conforte mon grand intérêt pour la production de cet auteur, qui appréhende des questions complexes dans des décors variés, le tout avec un style simple et élégant.

Allez, pour terminer une petite citation, tellement vraie ! :

"Les démocraties cultivent leurs ennemis, elles liquident leurs adversaires. Car...
Les ennemis sont ceux qui vous haïssent et qui veulent nous détruire. Alors que...
Les adversaires sont ceux qui nous aiment et qui aimeraient nous transformer."
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