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Critique de Fandol


C'est toujours avec un brin de nostalgie que je tourne la dernière page du récit des aventures d'Aurel Timescu, personnage extraordinaire créé par l'excellent Jean-Christophe Rufin.
Après la Guinée et le Mozambique, notre héros si original se retrouve à Bakou, en Azerbaïdjan, sur les rives de la mer Caspienne.
Sur place, il est d'abord ravi, agréablement surpris par ce pays qu'il découvre et moi avec lui, évidemment, ce qui n'est pas un des moindres avantages des aventures d'Aurel.
Le Flambeur de la Caspienne, après le Suspendu de Conakry et Les Trois femmes du Consul, renouvelle sensiblement ce style de roman et je trouve ce troisième opus encore plus riche en émotion, en suspense, en psychologie des principaux personnages et en enseignements politiques que les deux précédents.
L'accueil hostile que lui réserve Gilles de Carteyron, l'Ambassadeur de France à Bakou, ne décourage pas Aurel, au contraire. Justement, l'Ambassadeur est en deuil car Marie-Virginie, son épouse, vient de se tuer en chutant d'une haute muraille d'une forteresse où elle exerçait ses talents de photographe. Cela s'est passé dans l'enclave du Nakhichevan, république autonome d'Azerbaïdjan où il est très difficile de se rendre.
Aurel, comme à son habitude, va s'intéresser à ce triste événement, fouiner, se renseigner, jouer avec son style inimitable et s'attirer la sympathie des femmes travaillant à l'ambassade. Je n'oublie pas celui qu'il appelle « Petit oncle », Minha Timescu, un entomologiste passionné qui lui apporte une aide précieuse. J'ajoute aussi la visite officielle des trois sénateurs venus de France pour superviser des contrats commerciaux. Un certain Noël Gauvinier, sénateur du Tarn, est conquis par Aurel et cela donne quelques épisodes savoureux.
Au cours de ce roman, j'ai particulièrement apprécié que l'auteur affine la personnalité de son héros et me fasse découvrir encore d'autres facettes de son caractère.
Dans ce pays où le pétrole coule abondamment, il est difficile de faire entendre des voix discordantes au pouvoir en place comme le prouve le sort réservé au journaliste et opposant politique, Yskandar, un épisode éloquent bien traité par l'auteur.
Consul adjoint à l'ambassade de France, Aurel Timescu est aussi un excellent pianiste qui aime un peu trop le tokay. Ses distractions, ses étourderies, son humour au second voire au troisième degré se révèlent des atouts précieux quand il s'agit de faire éclater la vérité.
Alors, impossible de divulgâcher sans dénaturer tout plaisir de lecture mais si Jean-Christophe Rufin veut poursuivre les aventures d'Aurel Timescu en l'envoyant dans un autre coin improbable de notre planète, je suis pour !

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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