Voilà un livre assez déconcertant mais marquant...
A la manière de Georges Perec, le narrateur ponctue son texte d'un lancinant" Je me souviens". Un narrateur perdu, à la dérive, qui décide brusquement de quitter l'Allemagne et Berlin pour un village isolé, au bord de la mer, en Andalousie, à Cabo de Gata. Assez désoeuvré, il y observera les habitants, les pêcheurs, les mouettes, tout en essayant d'écrire un livre.
On sent que ce temps passé là-bas a été comme une sorte de catharsis , une pause nécessaire pour revivre, car il évoque son présent d'auteur a priori connu.
Il y aura la rencontre avec un chat....ou plutôt une chatte qui sera à la fois déterminante du renouveau et de l'adieu à l'Espagne.
De belles réflexions jalonnent le livre, notamment concernant la mémoire, le souvenir, l'illusion souvent de celui-ci, et aussi le quotidien qu'on ne décrypte pas assez, mais on reste sur sa faim, face à ce personnage énigmatique, qui ne se dévoile pas vraiment , ce qui est sans doute voulu par l'auteur. On reste aussi sur sa fin, qui n'en est pas une, un goût d'inachevé demeure après lecture...
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