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Critique de dannso


Elle sourit, la dame, sur la couverture.
Comme elle le dit elle-meme avec beaucoup d'humour :
« - J'ai payé mes dents assez cher comme ça, si en plus je ne les montre pas ! »

Ginette Kolinka nous emmène dans une promenade à travers les pièces de son appartement, celui qu'elle a occupé sans interruption ou presque :
« Toute ma vie, j'ai habité ici.
À l'exception de trois années, de 1942 à 1945. »

De ces trois années, 14 mois se sont écoulés en camp de concentration. Elle en est revenue, contrairement à son père et son frère, gazés dès leur arrivée.

Cette promenade à travers les différentes pièces est l'occasion d'égrener ses souvenirs, surtout la vie avant et celle après. Elle ne s'appesantit pas sur les mois passés en camp.

Une vie simple d'une femme simple, qui a décidé d'être heureuse, ... et de témoigner. Elle a parcouru la France pour raconter, en mémoire de ceux qui n'ont pu le faire :
« Mais, au fond, je me dis toujours la même chose : pourquoi moi ? Et je pense à ceux qui n'ont pas eu ma chance, ceux qui ne sont pas revenus. Ceux qui n'ont pas pu témoigner. »

Je n'ai jamais eu l'occasion de la croiser. J'ai aimé la lire. Cette conversation où elle se livre, sans fioritures, m'a profondément touchée par son ton très familier, au plus près de la vie de tous les jours, sans pathos, juste une phrase par moments qui vous cueille et vient vous rappeler qu'elle est une survivante. Elle ne se plaint pas, jamais, elle dit qu'elle n'en a pas le droit. Alors j'ai eu un peu honte de mes plaintes à moi.

Merci à NetGalley et aux éditions Grasset pour ce partage #Unevieheureuse #NetGalleyFrance
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