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Critique de Artysana


Mes impressions sur le livre « La maîtrise de l'Amour » de Don Miguel Ruiz
Premièrement, nous ne maîtrisons pas ce que nous croyons être. Nous ne maitrisons pas non plus chacune de nos actions, chacune de nos réactions. Si cela était le cas notre vie serait tout le temps en parfaite harmonie et on ne connaîtrait pas ni la contrainte ni l'obstacle ni le doute.
Deuxièmement, quand un enfant se met en colère face à un problème avec quelqu'un, cette réaction ne fait pas disparaître le problème. C'est certainement ce que veut l'enfant mais cela ne marche pas car il n'a pas gain de cause et il pleure de plus belle. S'il avait gain de cause il se mettrait en colère et il s'arrêterait aussitôt. Et on sait très bien qu'il aura du mal à s'arrêter justement parce qu'il se sent frustré de ne pas avoir eu gain de cause. Et ce processus se répétera jusqu'à ce que l'enfant comprenne qu'il faut agir autrement. Par exemple, éviter l'affrontement avec l'autre, essayer de négocier avec lui, jouer le petit malin. Mais tant qu'il se mettra en colère le problème persiste pour lui. La colère est juste une réaction spontanée de frustration de celui qui n'a pas encore compris comment résoudre le problème. Pour l'auteur, l'enfant devient un maître de la colère, mais le mot est mal choisi. A mon avis l'enfant devient prisonnier, victime de son manque de connaissance en matière de résolution de problèmes avec autrui.
De la même façon, nous ne devenons pas maîtres de la jalousie, de la tristesse, du rejet de soi. Nous devenons des victimes de nous-mêmes jusqu'à ce qu'on trouve la solution. Si on était maîtres de ces sentiments on ne pourrait jamais s'en débarrasser. Moi, je sais que c'est faux. J'étais triste, mais je ne le suis plus. J'étais jalouse, mais ça c'était avant car j'ai pu changer ; j'ai appris à faire face et je ne ressens plus les choses de la même façon qu'auparavant. le changement existe. C'est quelque chose de réel. Non ?!
Troisième point avec lequel je suis en désaccord ou alors j'ai mal saisie l'idée. Quand l'auteur dit « pour devenir un maître de l'amour, on doit s'exercer à l'amour »... Foutaises ! Un exercice, l'amour ? Alors pourquoi on n'aime pas quand on le veut mais quand cela arrive sans qu'on s'y attende. Serait-ce différent avec les autres ? Possible. J'essaye de voir la chose autrement...On aime un parent car c'est naturel, c'est une espèce de remerciement de l'amour qu'il nous donne à son tour. On aime un homme, une femme car le coeur s'emballe quand on voit la personne et on n'y peut rien, on se laisse aller... On aime inconditionnellement notre enfant et on ne comprend même pas pourquoi. On sait juste qu'il est une part de nous qu'on ne peut pas perdre et qu'on protègera coute que coute. On l'aime, c'est tout. On aime notre prochain (pour ceux à qui cela arrive) ; on aime les animaux (pour certains plus que des humains).Bizarre mais ça existe.
« S'exercer à l'amour » ou s'exercer à corriger notre conduite vis-à-vis de celui qu'on aime mais qu'on peut blesser malgré nous. On a une conscience donc on peut faire une analyse de soi-même, évaluer notre propre conduite. Est-ce que c'est ça « s'exercer à l'amour » ?
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