La couverture est trompeuse ; en effet, je la trouve plutôt esthétique cette photo avec une lumière argentée estompant les cicatrices, alors que “ce Tutsi de Mugina effraie les petits enfants blancs avec sa gueule tranchée”.
J'avais lu l'autobiographie de
Corneille “Là où le soleil disparaît", émotionnellement chargée, mais là nous sommes proches de l'insoutenable.
43 membres de sa famille ont été “machettés” et celui qui “implorait ses bourreaux de l'achever“ vivra.
La psychologue thérapeute nous dira dans son rapport : “L'histoire de Révérien et ses séquelles sont les plus lourdes que nous avons eu l'occasion de rencontrer dans notre carrière”.
Il retourne les obsédantes questions du “pourquoi cela s'est-il passé? “, du “comment est-ce possible?”.
Ses lectures, enquêtes, recherches ne lui permettront pas d'y répondre.
Évidemment, le témoignage nous laisse pantois, comprenant qu'il a dû parfois estomper certains détails atroces car : “Comment raconter l'irracontable, dire l'impensable, transmettre l'inénarrable ?”.
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