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Critique de Gerard17200


J'ai rarement été autant dérouté, perdu, largué, frustré par un livre 

Je crois bien que c'est la première fois que ça m'arrive mais d'une part je n'ai globalement rien compris et d'autre part je n'ai pris aucun plaisir de lecture !

Je voulais lire quelque chose de cet auteur qui, tout de même, est reconnu sur le plan international comme l'un des grands écrivains contemporains et si j'ai choisi « les versets sataniques », c'était pour essayer de comprendre pourquoi cet auteur a déchaîné la colère du monde musulman et pour quelles raisons l'ayatollah Khomeini a lancé une fatwa à son encontre.

J'ai d'ailleurs été surpris de le trouver en librairie, format poche. Je pensais que la fatwa avait eu raison de toute nouvelle réédition de ce livre

J'ai senti dès le début que ça n'allait pas le faire : complètement largué, je ne comprenais rien de ce que je lisais. En temps normal, on arrête les frais et on passe à autre chose ! C'est probablement stupide mais je m'étais dit que j'irai jusqu'au bout : 750 pages tout de même. Alors quand on voit passer les chapitres (9) et qu'on est à la ramasse, c'est dur. C'est une souffrance et de l'agacement que je me suis infligé pour pas grand-chose car, maintenant que je suis allé jusqu'au bout de ce livre, je n'en retiendrai rien.

Mes 2 étoiles sont anecdotiques. On a tout de même affaire à une pointure internationale ! Mieux vaut rester humble et ne pas rejeter un livre parce qu'on n'a pas pu rentrer dans l'univers de l'auteur. Néanmoins je m'interroge : quel intérêt y-a-t-il pour un auteur d'écrire un livre illisible pour le commun des mortels ?

Je considère que ce livre n'est accessible que pour celles et ceux qui veulent faire des études poussées en théologie. Dans ce domaine, les connaissances personnelles de Salman Rushdie sont énormes. Il est le fruit de la culture indienne dans laquelle cohabitent de nombreuses religions dont l'islam.

L'histoire est tellement tarabiscotée que je serai incapable d'en faire un résumé personnel. Je suis allé voir Wikipédia à de nombreuses reprises histoire de raccrocher les wagons, d'essayer de comprendre le pourquoi du comment. Alors si vous voulez vous faire une idée du contenu de ce roman, allez jeter un oeil sur Wikipédia.

L'autre complexité de ce roman, c'est le style assez indigeste, parfois de longues phrases, parfois des phrases sans ponctuation, des mots qui se touchent sans espace entre chaque mot, une pluie de noms indiens à en perdre son sens cartésien, bref, c'est chaud !

Pour terminer, je ne résiste pas à vous livrer un passage de ce roman, histoire de vous donner une idée du style. J'espère que vous compatirez à ma frustration ! Attention, j'ai respecté le graphisme tel quel.

« Si les effets spéciaux – la transparence, etc – ne marchaient pas, et que la silhouette du type qui volait était soulignée d'une frange bleue, comment en accuser l'acteur ? Delamêmefaçon, si son angélité était insuffisante, à qui la faute, s'il vous plaît ? La sienne, personnellement, ou celle de quelque autre Personnage ? - Des enfants jouaient dans le jardin de ses doutes, parmi les nuages de moucherons et les rosiers et le désespoir. Un deux trois soleil, ghostbuster, chat. Ellehoeenne Déèreheuesse, Londres. La chute des anges, se dit Gibreel, n'était pas du même tonneau que la Chute de la Femme et de l'Homme. Dans le cas des humains, il s'agissait de morale. du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal dont ils ne devaient pas manger, et qu'ils mangèrent quand même. La femme tout d'abord, et, sur sa suggestion, l'homme, acquirent les modèles éthiques verboten, parfumés à la pomme : le serpent leur apporta un système de valeurs. Leur permettant, entre autres choses, de porter un jugement sur la Déité Elle-même, rendant possibles en temps voulu toutes les questions maladroites : pourquoi le mal ? Pourquoi la souffrance ? Pourquoi la mort ? - Alors dehors ! Il ne voulait pas que Ses jolies petites créatures s'élèvent au-dessus de leur statut.

Vous comprenez ? 750 pages du même acabit ou presque !!!
Bon courage !
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