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Critique de TLQ


J'ai longtemps apprécié ce roman, mais il aura vraiment fallu attendre la toute fin pour que je le trouve génial. Il commence comme un banal roman de Hard SF, si ce n'est que le personnage principal est un jésuite, avec la découverte d'une civilisation extraterrestre et l'envoie d'une expédition vers leur planète (dans le système Alpha du Centaure, comme d'habitude). Les descriptions techniques sont riches dans tous les domaines (physique, astronomie, linguistique, botanique, sociologique...) ce qui a facilité mon immersion (c'est pour ça que j'apprécie la Hard SF).
Seulement, l'expédition a échoué et seul un membre, Emilio Sandoz, en a réchappé. Les circonstances de cet échec vont être dévoilées tout au long du roman selon deux axes : on suit à la fois Emilio au présent, à son retour de l'expédition, traumatisé physiquement et psychologiquement par ce qu'il a vécu sur cette planète, et à la fois au passé, lors de la découverte de l'existence des extraterrestre et la préparation de l'expédition. Cette narration met en évidence deux aspects distincts dans ce livre: une dimension SF et une dimension psychologique. Ces deux aspects sont d'abord assez clairement séparés : la science et la technique occupent une grande partie des chapitres antérieures aux événements, tandis que les chapitres actuels insistent sur le traumatisme vécu par Emilio. Puis les deux narrations se mélangent progressivement tandis que le roman s'enrichit de questionnements psychologiques, interroge sur le sens de la foi, sur le traumatisme, sur la résilience, sur la rédemption et le pardon pour atteindre son paroxysme dans le dernier chapitre. Ces thèmes pas souvent abordées dans des romans de science-fiction en font un roman très original.
La composition de l'expédition complètement hétéroclite est une autre originalité bienvenu. Les personnages sont très attachants, très variés et très humains sans tomber dans le cliché. le seul personnage qui m'a un peu déçu est celui de Jimmy Quinn, qui ne me semble pas faire partie de l'histoire mais plutôt d'apparaître selon les besoins du roman.
Rétrospectivement, je dirais que le début est trop long et trop lent, ce qui aurait pu me décourager, mais peut-être est-ce nécessaire pour apprécier pleinement la suite. Car le voyage est long, mais il en vaut la peine.
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