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Critique de hellrick


Né en 1939, John Russo restera éternellement le coscénariste de « La nuit des morts vivants » de George Romero, acte de naissance de l'horreur cinématographique moderne dont la descendance est, aujourd'hui, innombrable. Par la suite, Russo capitalisa sur cette réussite en signant la novelisation du long-métrage et plusieurs suites littéraires, dont un RETOUR DES MORTS VIVANTS qui servit de base au film de Dan O'Bannon en 1985. On lui doit aussi quelques autres bouquins, certains publiés chez Gore (ZERO HEURE), d'autres chez J'ai lu (le sympathique PANTHERE NOIRE).
Ecrit en 1979, CREVE MAJORETTE CREVE fut publié chez Maniac, éphémère collection se voulant la rivale de Gore. Il fut, par la suite, porté à l'écran par S. William Hinzman sous le titre « One by One ».
Cet étrange bouquin semble tout d'abord éprouver quelques difficultés à trouver sa direction, hésitant entre slasher, récit de vengeance, machination et drame. Des défauts qui n'en sont pas vraiment d'ailleurs, Russo conférant une réelle originalité à son récit, lequel prend régulièrement des détours surprenants et se révèle, au final, bien pensé dans ses rebondissements.
Tout commence par les désirs inassouvis du jeune Tommy pour la trop belle majorette Nicole, laquelle fréquente la brute locale, Mace, chef d'une bande de motards sadiques. Cependant Nicole finit par retrouver Tommy pour passer un bon moment avec lui : en réalité la jeune fille, enceinte de Mace, cherche à faire endosser cette paternité à Tommy. Un méli-mélo amoureux brutalement interrompu par l'irruption d'un tueur mystérieux qui poignarde les deux jeunes gens. Ensuite, une autre majorette est assassinée et leur entraineuse, petite amie d'un policier, échappe de justesse à une agression : pas de doute, un maniaque a pris les belles sportives pour cible.
Ce qui s'apparente à un classique slasher typique des romans de gare et de gore (érotisme léger, scènes de meurtres à intervalles réguliers) se transforme peu à peu en un livre plus « travaillé » qui propose quelques retournements de situation étonnants. Disons simplement que les meurtres ne sont peut-être pas aussi gratuits qu'ils le paraissent. le dernier acte, pour sa part, embrasse la voie de la vengeance puisqu'un des protagonistes, laissés pour mort par les méchants, se venge en allant les dessouder au fusil. Les différentes intrigues se rejoignent finalement pour une conclusion pas pleinement crédible mais plaisante et habile avant un ultime épilogue certes attendu mais réussi.
Le rythme est enlevé mais il semble certain que le roman ait souffert d'un regrettable élagage pour sa publication française, passant de 207 pages à environ 150, la norme de la collection « Maniac » (calquée sur Gore).
Lecture rapide et divertissante, CREVE MAJORETTE CREVE fonctionne agréablement et réussit à ne jamais ennuyer en dépit d'inévitables facilités et autres invraisemblances. Bref, de la « série B » de ce style, on en redemande.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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