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Critique de marinesbooks


The Curse me faisait de l'oeil depuis un certain moment, lorsque j'avais vu cette magnifique couverture tourner sur Bookstagram. Lorsque j'ai su qu'il sortait en France, j'étais aux anges ! Je remercie donc énormément Lumen de m'avoir permis de chroniquer ce premier tome qui est devenu un coup de coeur de façon assez évidente pour moi.

Je dois avouer que je ne m'attendais pas à accrocher autant avec ce roman et que je me suis laissée tentée parce que je l'avais vu sur de nombreux blogs anglophones et que Lumen ne me déçoit jamais ! En revanche, dès les premières pages j'ai adoré le style très fluide et l'univers dans lequel nous sommes transportés et il m'est apparu comme une révélation que j'allais l'adorer. Après avoir lu un roman futuriste juste avant, cela m'a fait du bien de voyager dans un univers situé davantage dans le passé. Comme l'explique l'auteure, elle s'est inspirée de l'Antiquité et de l'époque gréco-romaine après la conquête de la Grèce par Rome. Ici, nous sommes transportés dans un univers imaginaire où les Valoriens ont envahi les Herranis qui ont été réduits en esclavage. le contexte assez sombre de cet empire et extrêmement bien expliqué dans le roman et j'ai vraiment bien compris les enjeux de chaque peuple et leur culture, ce qui m'a étonnée car il est rare d'en apprendre autant sur le contexte d'un univers dès le premier tome. En revanche, j'ai été très attristée de ne pas retrouver la jolie carte qui existe dans la version originale du roman. Je trouve toujours qu'il est plus facile de visualiser un univers qui a été imaginé par l'auteur lorsqu'il est accompagné d'une carte.

Kestrel, l'héroïne, qui est la fille du général de cet empire, achète au début du roman un esclave Herrani sans vraiment savoir pourquoi. Il s'agit d'un jeune homme de dix-neuf ans nommé Arin. Vous me direz, vous voyez de suite la romance arriver. Eh bien non, c'est à peine s'ils s'adressent la parole sur les 150 premières pages. Au fil du temps, c'est une relation complexe et des mieux développées que j'ai eu l'occasion de lire qui va s'établir peu à peu entre les deux personnages, sans jamais tomber dans la niaiserie. Une relation entre la maîtresse de maison et son esclave, entre crainte, mépris et fascination, qui va faire beaucoup parler d'eux en ville et mettre la réputation de Kestrel en péril. Une relation tout en subtilité qui m'a fait vibrer comme je n'en avais eu l'occasion depuis longtemps.

Avec toutes les dystopies que l'on voit actuellement sur le marché young adult, je pense que j'ai vraiment apprécié voir ce roman qui s'approche plus de la fantasy sortir du lot. On y découvre des stratégies de guerre, des batailles et un empire sans pitié. On découvre également une toute autre facette de cet empire avec l'aristocratie, dont font partie Kestrel et ses amis, qui ne se préoccupent que du prochain bal, leur prochaine tenues, leurs jeux, etc., une facette qui nous montre l'oisiveté des conquérants. Loin de faire rêver, malgré ses richesses, l'empire n'est pas un lieu de liberté car les femmes doivent ou s'enrôler dans l'armée ou se marier à l'âge de 20 ans et il vaut mieux y mourir qu'y être déshonoré. J'ai juste regretté de n'avoir pas très bien compris le jeu de Crocs et venin. Je dois avouer que depuis le quidditch, je n'ai pas trouvé qu'un jeu nous soit aussi bien expliqué dans un roman et je trouve ça dommage car il s'agit d'un jeu qui revient souvent dans le roman et que j'aurais apprécié pouvoir mieux suivre. Il m'a vaguement rappelé le poker mais, étant donné que je ne sais pas y jouer, difficile de le dire.

En revanche, Kestrel sort vraiment du lot et j'ai adoré ce personnage qui ne supporte pas l'injustice envers les Herranis, et qui a même libéré sa nourrice de son esclavage. Fille du général, elle devrait déjà être enrôlée dans l'armée, mais elle refuse de prendre des vies et elle nourrit une passion pour le piano, une activité qui devrait être réservée aux esclaves. C'est son caractère particulier et sa force intérieure qui lui permettent de développer cette relation avec Arin, car les Valoriens n'ont pas pour habitude de s'adresser aux Herranis. Arin est également un personnage qui m'a touchée, même si les actions qu'il entreprend m'ont parfois brisé le coeur. On comprend bien pourquoi il veut défendre son peuple, mais peut-être que le fait d'avoir commencé l'histoire avec Kestrel, qui appartient au camp ennemi, nous rend les choses plus difficiles pour choisir un camp. Certains passages nous donnent accès à ses pensées, ce que j'ai beaucoup apprécié car il est très difficile de comprendre ce personnage et ses motivations au début du roman.

J'ai trouvé ce roman d'aventure hautement addictif et plein de rebondissements. Il n'a pas laissé mon coeur se reposer un instant et je suis allée de surprises en surprises, parfois bonnes, parfois beaucoup moins bonnes même si elles servent à merveille l'histoire. Une superbe plume, qui m'a amenée à être captivée par l'histoire du début à la fin. J'ai eu le coeur serré à de nombreuses reprises et je n'aurais pas aimé être à la place de Ronan ou de Kestrel qui doivent faire des choix extrêmement compliqués à plus d'une reprise. Un roman plein d'action dont les 200 dernières pages se lisent d'une traite ! Une intrigue intelligente, bien menée et extrêmement bien écrite. Une seule envie : découvrir la suite au plus vite.
Lien : https://marinesbooks.wordpre..
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